Votre navigateur est obsolète. Veuillez le mettre à jour avec la dernière version ou passer à un autre navigateur comme ChromeSafariFirefox ou Edge pour éviter les failles de sécurité et garantir les meilleures performances possibles.

Passer au contenu principal

NécrologieLe cardinal suisse Henri Schwery n’est plus

Henry Schwery, cardinal et évêque diocésain émérite de Sion dans le canton de Vaud.

Une figure du catholicisme suisse s’en est allée. Henri Schwery, un des rares cardinaux du pays, est décédé ce jeudi matin. Il a été évêque de Sion, dont le Chablais vaudois fait partie, de 1977 à 1995, laissant un fort souvenir sur le terrain.

«Même après avoir été nommé cardinal, il est resté quelqu’un de proche de ses paroissiens, se souvient, ému, l’ancien garde suisse pontifical Raphael Farquet. Vraiment un prêtre très humain, taquin, ouvert et brillant. À Rome, il venait manger à la caserne. Quand Jean-Paul II l’a proposé comme gouverneur de la Cité du Vatican, il a refusé: il préférait rester chez nous.» D’autres fidèles se souviennent plus des apéros et des raclettes partagées avec le prélat que de sa politique épiscopale.

Quatre anciens gardes suisses seront justement présents lors des obsèques, lundi, célébrées en comité réduit, circonstances sanitaires obligent. L’évêché de Sion a appelé les fidèles à se joindre à la célébration par la prière.

À la barre face à Ecône

Membre de plusieurs institutions romaines sur lesquelles il pouvait être assez critique, le mandat d’Henri Schwery en Valais et dans le Chablais a été marqué par la scission avec Écône en 1988. Il avait alors qualifié le schisme de «jour de deuil».

«Il cherchait toujours l’unité, il en a profondément souffert», note son ancien collaborateur, l’abbé François-Xavier Amherdt. Ne refusant pas une étiquette de conservateur, le cardinal émérite est considéré par ses proches, comme un véritable évêque de Vatican II, à l’origine d’initiatives alors novatrices.

Les catholiques romands retiennent également comme moment marquant l’organisation par ses soins de la visite de Jean-Paul II à Sion en 1984.

Sur la petite dizaine de princes de l’Église que la Suisse a comptés de toute son histoire, il ne lui en reste qu’un seul, le cardinal lucernois Kurt Koch.