Disparition

Mort de Dominique Kalifa, historien et fidèle contributeur de «Libération»

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Le spécialiste de l'histoire du crime et de ses représentations, professeur à l'université Panthéon-Sorbonne et collaborateur régulier depuis plus de trente ans des pages Livres de «Libération», s'est éteint samedi à l'âge de 63 ans.
par Claire Devarrieux
publié le 13 septembre 2020 à 18h10

Certains, sur Twitter, lisant le dernier message de Dominique Kalifa, ont cru qu'il s'éloignait pour un temps de ce réseau où il communiquait volontiers, sur un mode souvent lucide, parfois simplement informatif : ­ «Au revoir.» Mais c'est à nous tous que l'historien faisait ses adieux. Dominique Kalifa s'est donné la mort samedi, le jour de ses 63 ans. Spécialiste du XIXsiècle – ce «long XIXe» qui s'achève dans les tranchées de la Grande Guerre –, professeur à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne, où il a succédé à Alain Corbin, il a publié plus d'une dizaine d'ouvrages sur l'histoire du crime, de la justice et de la culture de masse. Il était aussi un collaborateur régulier, depuis trente ans, des pages Livres de Libération.

Dominique Kalifa est né à Vichy en 1957. Elève de l'Ecole normale supérieure, agrégé d'histoire, il a consacré sa thèse, sous la direction de Michelle Perrot, aux «récits de crimes dans la France de la «Belle Epoque» (1894-1914)». Cette somme universitaire, en 1994, s'appelait l'Encre et le Sang ; elle est devenue son premier livre, l'année suivante, chez Fayard, éditeur qu'il allait retrouver en 2017 pour la Véritable histoire de la «Belle Epoque», et pour lequel il avait en projet un essai sur Arthur Koestler.

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