Christian Poncelet, ancien président du Sénat, est mort
Christian Poncelet a servi comme secrétaire d'Etat dans trois gouvernements et présidé le Sénat entre 1998 et 2008. Il est décédé à l'âge de 92 ans.
Par Laurance N'Kaoua
En 50 ans de vie politique, il aura exercé presque tous les mandats. Christian Poncelet, l'ancien président du Sénat, est mort vendredi. Il avait 92 ans.
Ce Gaulliste fidèle fut trois fois secrétaire d'Etat, dix ans président du Sénat et 40 ans président du conseil général des Vosges, sa terre. Il fut aussi maire, à Remiremont, député européen, sénateur, conseiller municipal ou régional… élu, réélu.
Syndicaliste à la CFTC
Né à Blaise, dans les Ardennes, ce fils d'un mécanicien oeuvra d'abord neuf ans comme contrôleur des télécommunications aux PTT tout en gagnant ses galons de syndicaliste à la CFTC.
Il n'avait pas 35 ans lorsqu'en 1962, parrainé par René Capitant, ministre du général de Gaulle, il devint député des Vosges. Dans les gouvernements de Pierre Messmer, de Jacques Chirac puis de Raymond Barre, il pilota les Affaires sociales, la Fonction publique, le Budget ou les Relations avec le Parlement.
Elu sénateur dès 1977, il présida le palais du Luxembourg le temps de trois mandats, de 1998 à 2008.
Agilité à l'harmonica
Célèbre pour son agilité à l'harmonica, ses discours parfois labyrinthiques et son goût de la chasse, « Ponpon » eut à coeur de redonner du lustre à la Haute Assemblée, même si la fin de sa présidence fut rythmée par les polémiques, notamment sur le train de vie de l'institution.
Ce père de deux enfants s'était retiré de la politique en mars 2015, à l'aube de ses 87 ans. Il vivait en maison de retraite à Remiremont. «Ses concitoyens de Remiremont se souviennent du maire accessible et attentif qu'il fut de 1983 à 2001», a réagi l'actuel président du Sénat Gérard Larcher, rappelant que Christian Poncelet se revendiquait comme un gaulliste de gauche, « toujours soucieux de concilier les exigences du développement économique avec celles de l'harmonie sociale ».
Dans un tweet, Emmanuel Macron a salué vendredi un « élu chaleureux forgé par la méritocratie républicaine, haute figure du gaullisme, européen convaincu, ténor du Parlement ».
Laurance N'Kaoua