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La mort de Pavel Vilikovsky, écrivain slovaque

Révélé en France en 1997 avec « Un cheval dans l’escalier », l’auteur était considéré comme le plus grand écrivain contemporain de Slovaquie. Il est mort à l’âge de 78 ans.

Par  (Collaboratrice du "Monde des livres")

Publié le 14 février 2020 à 14h25, modifié le 14 février 2020 à 14h27

Temps de Lecture 3 min.

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Pavel Vilikovsky, le 14 mars 2019, à Paris.

Ecrivain en Tchécoslovaquie sous l’ère soviétique, Pavel Vilikovsky avait refusé de publier ses romans sachant qu’il ne pourrait éviter la censure. Travaillant comme journaliste et traducteur, il a commencé à faire paraître ses textes après la chute du Mur. Vilikovsky posait un regard ironique sur son « petit pays », son statut d’écrivain et sa personne. Un geste de pudeur et de retenue, plutôt que de moquerie.

Le jour de sa mort, le 10 février, à l’âge de 78 ans, la radio et la télévision publique slovaque ont diffusé les archives des entretiens donnés par l’auteur ainsi que des lectures de ses romans. La présidente de la République slovaque, Zuzana Caputova, a regretté la perte du plus grand écrivain contemporain du pays. « Celui qui souhaiterait comprendre ce que signifie être d’abord tchécoslovaque, puis Slovaque, et en même temps d’Europe centrale, n’a qu’à lire les livres de Vilikovsky », a-t-elle déclaré.

« Une activité passionnante »

Né le 27 juin 1941 à Paludzka, alors en Tchécoslovaquie, Pavel Vilikovsky grandit auprès d’une mère professeur d’anglais et de slovaque et d’un père historien de la littérature. Il fréquente d’abord une école de cinéma à Prague, avant de se tourner vers les études de langues à l’université de Bratislava. Son diplôme en poche, il travaille comme rédacteur pour différentes revues et maisons d’édition.

Dès les années 1960, il commence à écrire, d’abord des nouvelles. En 1965, Vilikovsky profite de la période de dégel pour faire paraître son premier livre. Mais la conviction que ses écrits, bien que très éloignés de la politique, seront censurés, le décide à cesser la publication de ses textes. Il se consacre alors à la traduction, notamment de William Faulkner, Virginia Woolf et Joseph Conrad.

« Traduire était une activité passionnante et très valorisante sous l’ère soviétique, confie au Monde Peter Brabenec, le traducteur de Vilikovsky en français. En ces temps-là, la littérature slovaque était très ennuyeuse et toujours un peu politiquement orientée. Donc, les traductions étaient très attendues des lecteurs, et les traducteurs étaient considérés comme plus importants que les auteurs. »

Une prose si particulière

Après l’effondrement du bloc soviétique paraissent trois romans de Vilikovsky en Slovaquie. Peter Brabenec, qui s’est installé en France dix ans plus tôt, les lit et choisit immédiatement de traduire deux d’entre eux. La chance veut qu’il écrive des recensions pour La Quinzaine littéraire. Il envoie sa première traduction à son fondateur, Maurice Nadeau, qui décide de le publier dans sa maison d’édition. Nous sommes en 1997.

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