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Hasard ou Tendance ? Depuis quelques temps, les univers du dessin animé, de la bande dessinée, du manga ou des comics, ont été une importante source d'inspiration des maisons horlogères de premier plan. Audemars Piguet, en partenariat avec Marvel, a par exemple dévoilé deux ébouriffantes Royal Oak Concept Black Panther et Tourbillon Spider-Man. De son côté, Seiko a exploré ce même territoire d'expression avec sa montre Presage Porco Rosso, puis avec la collection 5 Sports Naruto & Boruto. On pense également aux marques Reservoir avec ses montres dédiées à Blake et Mortimer ou Popeye, Eberhard & Co. avec son chronographe en hommage au héros-aventurier Zagor ou encore Yema qui célébrait le légendaire pilote de course Michel Vaillant sur sa référence Rallygraf. Ceci, sans oublier plus récemment Tissot et son édition spéciale PRX UFO Goldorak.

À côté de ça, les manufactures horlogères ont, dans un autre genre, commencé à draguer les geeks et passionnés de jeu vidéo à l'instar de TAG Heuer et Super Mario que l'on a retrouvé sur une édition limitée connectée, de Casio avec la réédition d'un modèle culte (le F-100 de 1978) à l'effigie de Pac-Man, de Frédérique Constant et Tennis Manager, de Louis Vuitton et League of Legends, de Bvlgari et Gran Turismo ou encore de Hublot et Second Life. Des livrées à succès qui poussent ainsi les maisons à imaginer de nouveaux modèles inspirés de cet univers pixelisé comme en témoignent deux récents lancements signés Hamilton et Mido.

Une Boulton au look futuriste chez Hamilton
Hamilton est surtout connue pour s'être s'imposée dans le monde du cinéma, devenant ainsi l'horloger préféré de Hollywood, les montres Hamilton apparaissant plus de 500 fois à l'écran. En 2021, la maison surprend ses fans et fait figurer, pour la première fois, une montre de marque dans la franchise Far Cry d'Ubisoft : une Khaki Field Titanium Automatique. Quatre ans après ce lancement, Hamilton revient au jeu vidéo en s'associant à l'équipe créative de Kojima Productions, un studio indépendant fondé en 2015 par le créateur Hideo Kojima, mondialement connu pour avoir développé sa série Metal Gear, vendue à plus de 54,5 millions d'exemplaires. Pour son dernier opus, baptisé « Death Stranding 2 : On the Beach », Kojima Productions a travaillé en étroite collaboration avec Hamilton afin de faire apparaître, au sein du jeu vidéo, une montre de l'horloger suisse.

Mais ces derniers sont allés plus loin, en intégrant le fruit de leur imagination dans un garde-temps bien réel. Il s'agit d'une référence Hamilton Boulton, une collection qui a fait sa première apparition dans les années 1940 et l'une des montres les plus emblématiques de la collection American Classic, notamment caractérisée par sa forme rectangulaire légèrement tonneau. Sauf qu'ici, et afin de coller à l'environnement techno-apocalyptique du jeu vidéo, la Boulton (disponible à compter du 21 juin prochain) est transposée dans un futur quelque peu lointain. On retrouve l'esthétique de la Boulton dans les lignes épurées et arquées du boîtier en titane de 36 x 48 mm avec traitement PVD noir. La montre présente sept verres saphir, permettant des ombres dynamiques et changeantes, faisant varier la lumière au gré des mouvements du poignet. Les index gris minimalistes du cadran sont mis en valeur par une aiguille des secondes laquée orange et l'index à 12 heures, sans oublier les aiguilles des heures et des minutes ajourées qui font référence à la construction des verres saphir et apportent de la légèreté à l'ensemble. À l'intérieur de cette édition spéciale limitée à 2 000 exemplaires, bat le Calibre Hamilton H-10, un mouvement automatique qui offre une réserve de marche de 80 heures et se dote d'un spiral Nivachron, permettant une résistance accrue aux champs magnétiques, aux changements de température et aux chocs. 1 625 euros.

Chez Mido, une nouvelle ère pour la Commander
Ocean Star 39, Multifort TV, Decompression Timer 1961 ou Decompression Worldtimer. Depuis maintenant quelques années, la maison Mido, fondée en 1918 en Suisse, à Bienne, par George Schaeren, s'essaye à un exercice audacieux mais payant, qui fait la joie des collectionneurs et amateurs de beaux rouages. Celui d'aller puiser dans ses archives certains de ses modèles vintage les plus attrayants afin de leur offrir des mises à jour tant esthétiques que techniques. Ainsi, aujourd'hui, de la mythique référence Commander, produite par Mido depuis 1959 et caractérisée par un boîtier monobloc parfaitement rond aux courbes racées qui présente une couronne discrètement intégrée à la carrure de la montre ainsi qu'un fin bracelet en maille lui aussi intégré à la boîte.
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Près de soixante-dix ans après sa sortie, la montre Mido Commander 1959 s'offre une cure de jouvence vitaminée et pop à travers une myriade de petits carrés colorés en bleu et rose qui magnifient le fond noir du cadran. Ce dernier paraît ainsi entièrement pixelisé. La nuit, cette Commander 2.0 s'anime et présente un tout nouveau visage grâce à l'utilisation astucieuse de Super-LumiNova coloré recouvrant l'agencement minutieux et géométrique des pixels imprimés sur le cadran. Pas de panique, la lisibilité n'est pas compromise grâce à la présence de grandes aiguilles diamantées, d'index appliqués dotés d'un insert noir et du réhaut poli dont les 12 points sont revêtus de matière luminescente. Par ailleurs, on retrouve l'emblématique boîtier monocoque et sans cornes de la Commander. Ce dernier, qui évoque l'aspect d'un galet poli, a été façonné en acier et mesure 37 mm. Livrée avec l'incontournable bracelet en maille milanaise, cette Mido s'anime du très sérieux Calibre Powermatic 80, un mouvement automatique doté d'une confortable réserve de marche de 80 heures et équipé d'un spiral en Nivachron. 790 euros.