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Ce n'est pas un hasard si les bijoux de la maison Pomellato sont en or rose. « Notre alliage developpe des nuances douces qui permettent de ciseler des ornements pouvant être portés au bureau mais aussi le soir, dans un environnement plus mondain » décrète Sabina Belli. Il faut dire que la présidente de joaillier milanais attache une vive importance à la notion de liberté. « La notion, si historiquement importante en France, de joaillerie du jour et de joaillerie du soir, en platine, n'est pas décisive pour nous. Notre philosophie joaillière s'exprime autour du concept de « pietre libere » ou pierres libres si vous voulez. Cela dépasse le simple credo stylistique qui favorise l'irrégularité organique et l'imperfection raffinée. Il s'agit également de représenter une rupture avec les conventions. Conçues pour être des achats personnels, nos créations expriment un idéal d'indépendance féminine. Tout cela implique une notion d'intimité : je suis convaincue que lorsqu'on choisit soi-même son bijou avec son propre argent, on le chérit davantage. »
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Cette philosophie, qui irrigue l'ensemble des collections du joaillier fondé en 1967, alimente également des prises de paroles se caractérisant par leur absence de frilosité. Quitte à aborder de front des problèmes sociétaux qui ne s'intégrent que tres rarement dans la feuille de route habituelle des maisons de luxe. Parmi ces prises de parole figure l'initiative Pomellato for Women qui révèle chaque année, à l'occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, une campagne vidéo visant à lutter contre les violences domestiques. « C'est une blessure collective qui marque notre société toute entière. Nous croyons que la transformation commence lorsque nous acceptons tous notre rôle de sentinelles sociales. Cela signifie être vigilant et avoir le courage d'agir » indique la CEO qui enfonce le clou : « Le silence n'est pas une neutralité, mais une complicité. Nous devons passer de la prise de conscience à l'action, de l'empathie au changement systémique “.
Une épidémie silencieuse
Cette année, la campagne mise en ligne début mars réunit un florilége de personnalités. Aux côtés des actrices Jane Fonda, Laura Harrier et America Ferrera se tiennent l'athléte olympique Mattia Furlani, le professeur Gianvito Martino de l'Université Vita-Salute San Raffaele de Milan mais aussi Sabina Belli elle-même qui pointe du doigt la spirale de violence dans laquelle s'enfoncent les victimes, non seulement face à leur agresseur mais aussi face au jugement de la société. Pour contrer cette « épidémie silencieuse » tout en joignant le geste à la parole, la présidente de Pomellato a renouvelé son soutien ADMI (Casa di Accoglienza delle Donne Maltrattate), le premier centre anti-violence pour femmes de Milan, et à FreeFrom, une organisation dédiée à établir la sécurité financière à long terme pour les survivantes de violence domestique. Précisons que cette organisation est partenaire de la Kering Fondation qui soutient depuis 2008 les associations locales spécialisées dans l'accompagnement des femmes et enfants victimes de violence. La fondation mobilise également l'écosystème de Kering (propriétaire de Pomellato et du Point, ndlr) pour créer des environnements de travail sécurisés et solidaires pour les survivantes.