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Mort de l’ex-premier ministre communiste tchécoslovaque Lubomir Strougal

Comme de nombreux dirigeants tchécoslovaques de l’ère communiste totalitaire, l’ancien chef de gouvernement échappa à toutes les tentatives de le tenir responsable des crimes du régime.

Le Monde avec AFP

Publié le 06 février 2023 à 22h36, modifié le 06 février 2023 à 22h37
Lubomir Strougal, le 5 janvier 2012 à Prague.

Lubomir Strougal, ancien premier ministre de la Tchécoslovaquie communiste de 1970 à 1988, est mort à l’âge de 98 ans, a annoncé lundi le site d’informations tchèque Seznam Zpravy.

Strougal est devenu membre du comité central du Parti communiste tchécoslovaque à l’âge de 34 ans, en 1958, et y est resté jusqu’à la chute du régime pendant la révolution de velours de 1989. Il occupa les postes de ministre de l’agriculture, en 1959, puis de ministre de l’Intérieur, deux ans plus tard.

Adepte des réformes de Mikhaïl Gorbatchev

Strougal a condamné l’invasion soviétique de la Tchécoslovaquie en 1968, qui a écrasé la courte période de liberté relative, connue sous le nom de « printemps de Prague », mais n’a pas tardé à changer de camp et devint premier ministre, malgré des réserves du dirigeant soviétique de l’époque, Leonid Brejnev.

Adepte des réformes de Mikhaïl Gorbatchev dans les années 1980, Strougal fut surpris qu’une aile anti-réforme ait prévalu au sein du parti communiste et démissionna en 1988. Il fut remplacé par Ladislav Adamec, le dernier chef du gouvernement communiste du pays.

Comme de nombreux dirigeants tchécoslovaques de l’ère communiste totalitaire, Strougal échappa à toutes les tentatives de le tenir responsable des crimes du régime. La Tchécoslovaquie s’est scindée pacifiquement en République tchèque et en Slovaquie en 1993.

Le Monde avec AFP

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