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Carnet noirMultiple champion de Suisse, Jacques Pousaz s’est éteint

Jacques Pousaz sous le maillot du HC La Chaux-de-Fonds en 1970.

Jacques Pousaz est décédé d’une crise cardiaque mardi, à l’âge de 75 ans, en jouant au tennis. Ce grand sportif était une figure du hockey suisse. International, il a joué au HC Villars, à La Chaux-de-Fonds, Fleurier, Genève, Sierre et Monthey. Il a remporté plusieurs titres de champion de Suisse dans les années 60 et 70. Il a également entraîné dans les championnats amateurs.


Daniel Piller a été son coéquipier à La Chaux-de-Fonds, Villars et en équipe Suisse. Il se souvient de son jeu. «Il était ailier. C’était un attaquant très finaud. Il marquait des buts mais n’était pas un gratteur. Gaston Pelletier devait toujours lui demander de revenir défendre. Dans le vestiaire, c’était un rigolo, dans le bon sens du terme. C’était un bon vivant!»

«Passer une nuit en prison au Japon, ça n’arrive pas tous les jours!»

Roland Collombin, complice de Jacques Pousaz aux JO de Sapporo

À tel point que l’olympien Jacques Pousaz s’est retrouvé enfermé dans les geôles nippones, lors des JO de Sapporo, en compagnie d’un certain Roland Collombin. «Je suis triste d’apprendre sa disparition. Nous sommes restés copains depuis les Jeux olympiques de 1972, se souvient le médaillé d’argent de ces joutes. Il faut dire que passer une nuit en prison au Japon, ça n’arrive pas tous les jours!»

Sorti d’affaire par Ogi

Le skieur valaisan raconte cette nuit de folie avec son complice Jacques Pousaz. «La descente est toujours la première épreuve des Jeux olympiques. Les jours suivant la course, je m’emmerdais un peu. Alors, après avoir remporté ma médaille, j’ai demandé à mon entraîneur la permission de faire une sortie en ville. Il me répond: «Pas de souci.» Jacques, qui avait entendu la conversation me dit: «Je viens avec toi.» Et il m’a accompagné. On a bien rigolé, c’était sympa. Et tout d’un coup, on n’a pas compris ce qui se passait. La police a débarqué dans l’établissement où nous nous trouvions et nous a emmenés. On ne sait toujours pas pourquoi. Je pensais toujours que Jacques connaissait la raison et qu’il ne voulait pas me la dire. Et lui pensait pareil à mon propos. La police au Japon était très pointilleuse. Notre ami Adolf Ogi (ndlr: alors chef de la délégation suisse) nous a sortis de prison à 2 h du matin.»


L’amitié entre Jacques Pousaz et Roland Collombin a perduré. «Après ce souvenir mémorable, on se voyait parfois. Il passait chez moi au bistrot à Martigny. On devait faire une petite montée cet été dans ma cabane. On a gardé de bons contacts. On avait des points communs et on s’entendait bien. On avait la même vision de la vie.»


Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille et à ses proches.