The Library at Ecbatana

Ce texte est une nouvelle tirée du numéro de Novembre-Décembre 2021 de la revue Analog.
Résumé : 
Le bibliothécaire s'insurge : on veut lui retirer certains des générateurs indispensables à la qualité du service et de la conservation des données génétiques sous sa responsabilité ! Pourra-t-il argumenter pour éviter la catastrophe qui va en résulter ?
Qu'est-ce qu'un service public ? On peut le définir comme un ensemble de moyens et de ressources - matérielles et humaines - mis à la disposition d'un public. Les services publics ne sont pas gratuits même lorsqu'ils semblent l'être : ainsi, le service public d'éducation en France est financé par la contribution publique soit donc par les impôts. De ce fait, l'utilisateur du service public est souvent très attaché à la qualité de celui-ci puisqu'il n'en est pas le client, mais l'usager. Toutefois, la question du maintien du service est souvent l'objet d'un débat : faut-il le maintenir quand les usagers sont moins nombreux qu'un seuil critique ? Quand faut-il cesser de le considérer comme indispensable ?

Ces questions, si elles peuvent être légitimes à poser, cessent de l'être quand le service public est ciblé pour de mauvaises raisons. L'argumentation entre le bibliothécaire de ce texte et son interlocuteur chargé de lui annoncer la mauvaise nouvelle égrène l'ensemble des critiques potentielles permettant de justifier l'extinction d'un service public : il est dispendieux, il est redondant, il est peu utile, il est de moins en moins utilisé, il est obsolète... avant d'en venir à la vraie raison pour laquelle la bibliothèque génétique est menacée, que le lecteur futé aura déjà devinée. Non sans faire preuve d'humour noir, l'auteur de cette nouvelle rappelle que même au XXIIème siècle, dans l'espace et après une catastrophe comme cela semble être le cas ici le devenir des services publics dépendra toujours des mêmes décisions : l'argent est le nerf de la guerre, et parfois, il vient à manquer.

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