Deux poids, deux mesures, l’insulte faite aux femmes

Par Sylvain Devaux

Y aurait-il deux poids deux mesures ? C’est une évidence et l’affaire Peyrat ne peut que le mettre en évidence. Le soutien maladroit finalement plus ou moins démenti par Stanislas Guerini concernant Jérôme Peyrat a suffisamment fait réagir l’opinion et les associations que ce dernier retire sa candidature aux législatives, candidature marquée LREM pour un ex candidat LR. Si l’on pourrait déjà lui reprocher d’avoir retourné sa veste et suivi le vent pour briguer un mandat, ce qui n’a en fait rien d’étonnant chez un politicien bon teint, sa candidature elle-même sonnait comme une insulte. Cette insulte faite aux femmes et à la dignité aurait dû naturellement le conduire à se retirer de la vie politique, tout simplement.

L’émission de Pascal Praud (« L’heure des pros ») sur CNews du 18 mai dernier (minute 36) a lancé un débat frisant l’indécence. Deux invités, dont l’un en particulier, Éric Revel, journaliste et directeur de la revue « l’Hémicycle », expliquant être un fidèle ami de Jérôme Peyrat, déroule sa pensée comme qui rigole en précisant qu’il a purgé sa peine, qu’il a payé et que donc il ne devrait pas y avoir de problème. Ce journaliste remettant même en cause, à mots couverts, la condamnation de Peyrat sous prétexte de la complexité du dossier. Il n’est pas inutile non plus de rappeler que Jérôme Peyrat est toujours maire de la Roche-Gageac alors qu’il avait dû démissionner de ses fonctions auprès d’Emmanuel Macron à cause de cette affaire.

Bien entendu, un condamné qui a purgé sa peine peut viser la réhabilitation mais pas sans contraintes. L’administration ou les ordres professionnels, par exemple, interdisent l’exercice de certains métiers en cas de condamnation figurant au casier judiciaire sans que cela ne soulève de l’indignation. Dans une fonction où l’on doit faire preuve d’exemplarité cela serait malvenu ? S’il n’y a pas de condamnation d’inéligibilité, la simple position morale aurait dû suffire à sa non-présentation, tout simplement. Vous confiriez la garde d’enfants à un pédophile parce qu’il a purgé sa peine ? L’exemple est fort, mais dans un monde de corruption, de malversations et d’absence de morale, faut-il s’étonner que le peuple se détourne totalement de la politique ? Décidément, ce Gouvernement plane au-dessus des lois, de la morale et de l’éthique.

Sylvain Devaux

Volti

3 Commentaires

  1. Il est assez clair que tout ce qui peut casser, la morale naturelle, le bon sens, l’éthique, tout ce qui peut être l’état naturel du gentilhomme, est à encourager dans cette société des ordures qui nous agresse. Plus c’est vénal, contre-nature, infect, scandaleux, mieux c’est. Ordre du Grand Mamamouchi et de ses vizirs. Iznogoud is not dead…..
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    Viendra le temps où seront traînés sans ménagement en prison tous ceux d’un certain âge qui auront, ô horreur ! un casier judiciaire vierge !

    • La lumière a toujours dérangé les ténèbres, sinon pourquoi aurait-on assassiné Jésus, Gandhi, Martin Luther King, emprisonné Mandela, bref fait taire ceux qui témoignent de la vérité?

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