C’est une figure du répertoire sacré qui s’est éteinte. Michel Corboz, chef d’orchestre et de chœur suisse, est mort jeudi à l’âge de 87 ans, a fait savoir vendredi 3 septembre son épouse à l’agence de presse suisse Keystone-ATS.
Il laisse une discographie considérable, riche d’une centaine d’enregistrements. Parmi ses disques salués par la critique, en grande partie sous le label Erato, figurent la Messe en si et les Passions de Bach, les Requiem de Mozart, Brahms, Verdi ou Fauré, la Messa di Gloria de Puccini ainsi que des œuvres de Frank Martin et Arthur Honegger.
La ville de Lausanne, où il avait fondé en 1961 l’Ensemble vocal (EVL), a salué une « figure emblématique de l’art vocal ». « C’est un immense musicien qui vient de nous quitter. La ville lui reste à jamais reconnaissante pour avoir porté si haut les couleurs de Lausanne », a souligné le syndic Grégoire Junod, cité par Keystone-ATS.
« Figure emblématique de l’art vocal »
Né à Marsens, dans l’ouest de la Suisse, le 14 février 1934, Michel Corboz est assez vite touché par la musique baroque et la voix. Notamment formé au conservatoire de Fribourg, il y a étudié le chant, la composition et la direction. Parallèlement à ses activités de directeur de l’EVL, Michel Corboz a été au cours de sa carrière régulièrement invité à diriger d’autres ensembles.
Il a par exemple été au pupitre de l’Orchestre de chambre de Lausanne, de l’Orchestre de la Suisse romande, de l’Orchestre de la radio danoise, du Chœur de la radio bavaroise, du Sinfonia Varsovia ainsi que du chœur et de l’orchestre du Teatro Colon à Buenos Aires. Il a enseigné la direction chorale au Conservatoire de Genève durant près de vingt-huit ans.
Retrouvez la performance de Michel Corboz et de l’Ensemble vocal de Lausanne au festival d’Annecy, en 2011, ici :
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