
D’abord ouvrier, écrivain ensuite. Antonio Pennacchi rappelait toujours avec fierté ses origines prolétaires, socle incontournable de son identité humaine et culturelle. Le romancier italien est mort le 3 août à Latina, près de Rome, à l’âge de 71 ans, comme son éditeur Mondadori l’a confirmé à la presse italienne.
Il n’avait jamais renié son attachement à la culture populaire, même lorsque, en 2010, Canal Mussolini (Liana Levi, 2012) fut couronné par le prix Strega, le plus prestigieux des prix littéraires italiens. Se retrouver tout à coup au centre de la scène littéraire, salué comme un écrivain majeur de son époque, ne l’avait pas empêché de continuer à se considérer d’abord comme un autodidacte.
Né le 26 janvier 1950, à Latina, Pennacchi a travaillé pendant trente ans dans une usine de câbles, où il a participé à toutes les luttes qui ont secoué le monde ouvrier pendant les années 1970 et 1980. En 1986, pendant une période de chômage technique, il se lance dans l’écriture de son premier roman, Mammouth (Liana Levi, 2013), largement inspiré par son expérience de l’usine, un univers qui, à l’époque, n’avait été que très rarement abordé par les écrivains italiens.
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