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Carnet noirAngélique Ionatos laisse de grands souvenirs

Angélique Ionatos, photographiée en juin 2014.

Tous ceux qui l’ont entendue à Genève et ailleurs ne l’oublieront jamais. La chanteuse grecque des Lilas, commune d’Île-de-France où elle était établie depuis longtemps et où elle est décédée le 7 juillet dernier, était venue très jeune de Grèce en Belgique puis en France avec sa famille, pour ne plus vivre sous la dictature des colonels.

Sa carrière artistique s’est déroulée entièrement en France, d’où elle partait donner des tournées de concerts un peu partout. On se souvient à Genève de ses passages à la Cité Bleue, à la Comédie ou au Forum Meyrin, ou à Lausanne au Théâtre de Vidy, toujours accompagnée par de merveilleux musiciens.

Elle qui, enfant, s’était laissé charmer par les chansons françaises sans en comprendre les paroles, voulait chanter en grec pour un public que la musique de la langue charmerait au premier chef.

Pari gagné, car ses récitals étaient suivis par un large public envoûté par les sons plus que par le sens, même si Angélique se donnait la peine d’expliquer en préambule de quoi parlait telle ou telle chanson: des textes de poètes grecs antiques ou modernes, tels Sappho de Mytilène (VIIe av. J.-C. ) ou Odysseus Elytis, Prix Nobel de littérature en 1979, qu’elle mettait en musique admirablement.