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Dans les archives de Match - En 1996, le divorce tranquille d’Andrew et Fergie

Fergie Andrew
« Séparés depuis mars 1992, le duc et la duchesse d'York étonnent le public par leur bonne humeur lors d'une rencontre à un concours de golf le 7 août (1995). On a parlé de retrouvailles. Ils préparaient en fait un divorce heureux par consentement mutuel. » - Paris Match n°2448, 25 avril 1996 © Tim Graham / Photo Library via Getty Images
Clément Mathieu , Mis à jour le

Il y a 25 ans, Sarah Ferguson et le Prince Andrew actaient leur divorce en toute sérénité... Avec Rétro Match, suivez l’actualité à travers les archives de Paris Match.

Ils divorcèrent et vécurent heureux. Drôle de conte de fées que celui de Sarah Ferguson et du prince Andrew. En mars 1992, les York annonçaient leur séparation. Entre deux révélations sur Charles et Diana, la presse évoquait depuis longtemps les tensions et les rumeurs d’infidélités. Deux mois plus tard, le couple apparaissait tout sourire à Windsor, avec ses deux petites, Beatrice et Eugenie. Le ton était donné : la séparation se faisait à l’amiable. L’éloignement d’Andrew, la pression de la cour, l’attention des médias… beaucoup de choses les ont séparés, mais pas la haine. Ces deux-là s’étaient mariés par amour, quoi que l’on ait pu dire. Et de l’amour, il y en avait encore, du respect aussi, et plus que tout, le souci du bonheur de leurs deux filles.

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Les photos de Fergie, un homme à ses pieds, en Une des tabloïds, n’y feront rien. Quatre années durant, ils continueront ainsi à s’afficher amis, complices, à tel point que les Britanniques ont longtemps cru que la séparation, simple diversion pour faire oublier les scandales, ne serait jamais actée. Le 30 mai 1996, pourtant, le divorce de Sarah Ferguson et du prince Andrew est bel et bien prononcé. Contraste saisissant avec Diana et Charles, embourbés en pleine « Guerre des Galles », tout semble se faire dans la plus grande sérénité. Dans les mois qui suivent, on évoque même un remariage. Le prince Philip, qui n’a jamais pardonné à Fergie l’humiliation faite à la famille, aurait été le principal obstacle. Sa Majesté, elle, continuera d'inviter sa bru adorée à Balmoral... Avec le divorce, l’histoire de Sarah et Andrew ne s’est pas achevée, elle n’a pas recommencé. À ce jour, ce drôle de conte de fée se poursuit de l’exacte même manière.

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Voici le reportage consacré au divorce de Sarah Ferguson et du prince Andrew, tel que publié dans Paris Match en 1996.

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Paris Match n°2448, 25 avril 1996

Fergie-Andrew, le divorce tranquille

Par James P. Haddington

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L'annonce du divorce d'Andrew et Fergie a surpris les Britanniques. La flamboyante Sarah garde ses enfants et tous ses titres, y compris celui de duchesse d'York, qu'elle ne perdrait qu'au cas où, Andrew se remariant, il échoirait à la nouvelle élue de son cœur. Après les fracas et les déchirements qui ont jalonné la marche vers la séparation de Diana et Charles, ce divorce à l'anglaise vient, à défaut de rétablir les vertus conjugales de la famille royale, exalter celles de la courtoisie, et donne au Royaume-Uni une agréable leçon de bonnes manières. C'est en beauté aux sens propre et figuré que Fergie vit ce tournant de sa vie tandis qu'Andrew, son prince marin, lieutenant commandeur dans la Navy, retrouvera au port une complice éclatante et deux petites filles heureuses, Beatrice et Eugenie, installées au bord de son jardin.

Sarah Ferguson en couverture de Paris Match n°2448, daté du 25 avril 1996
Sarah Ferguson en couverture de Paris Match n°2448, daté du 25 avril 1996 © Paris Match

Il y a deux mois, la duchesse d'York avait demandé à être reçue par la Reine. Audience accordée. En présence de la souveraine, Fergie avait, tout au contraire de lady Diana, adopté une certaine modestie. Elle avait affirmé qu'elle était à sa disposition pour divorcer quand elle le souhaiterait. Fergie avait insisté sur le fait qu'elle ne voulait en aucun cas compliquer la situation et mettre dans l'embarras la Couronne par des déclarations intempestives. Ces propos, semble-t-il, avaient fait plaisir à Elisabeth II. Le climat apaisé, la dernière étape a été franchie dimanche 7 avril, jour de Pâques. L'histoire d'un divorce tranquille.

Depuis le début du week-end, la duchesse d'York est à Sunninghill, la résidence du prince Andrew, non loin de Windsor, avec leurs deux enfants, Beatrice et Eugenie. Sunninghill est une propriété que les York se sont fait construire après leur mariage en 1986. Elle se trouve à quelques minutes à peine de Kingsbourne, la résidence où habite aujourd'hui Fergie, là où Andrew vient souvent dîner ou prendre le thé. L'ambiance est très détendue, pour la plus grande joie des enfants. Un jour, des amis étaient là lors d'une de ses visites et, devant leur air étonné, il a ri : « Depuis que nous sommes séparés, nous n'avons jamais été aussi proches… » Cette année, comme à chaque fête de Pâques, la duchesse d'York rejoint son mari et ils passent le week-end ensemble. Les enfants font du poney, ils vont au cinéma dans le village. Nul ne pourrait imaginer qu'ils sont en instance de divorce.

Ce 8 avril, Andrew emmène Beatrice et Eugenie au château de Windsor. Elles vont y passer la journée du lundi de Pâques avec leur grand-mère, qui leur est très attachée. Puis, Andrew retourne à Sunninghill où l'attend Fergie. Ils vont profiter de ces quelques heures, sans leurs enfants, pour mettre au point leur divorce dans le plus grand secret, de la manière la plus détendue et amicale qui soit. Fergie découvre un autre Andrew, bien différent de celui qu'elle connaissait. Plus mûr, attentionné, positif, prenant désormais ses responsabilités. L'été dernier, après un voyage en Espagne, Fergie a failli revenir s'installer à Sunninghill. Mais le projet avait tourné court. Ce lundi 8 avril, Andrew se rend compte que Fergie est émue. La première décision qu'il prend ne peut que mettre du baume au coeur de sa femme : ils vont faire aménager les écuries de Sunninghill et, même divorcés, ils habiteront près l'un de l'autre, dans le même domaine. Il suffira à Beatrice et à Eugenie de traverser le parc pour rejoindre Andrew, et lui pourra faire de même.

La duchesse Sarah et le prince Andrew, avec leurs filles à Windsor, le 16 mai 1992. Deux mois après l'annonce officielle de la séparation du couple.
La duchesse Sarah et le prince Andrew, avec leurs filles à Windsor, le 16 mai 1992. Deux mois après l'annonce officielle de la séparation du couple. © Tim Graham Photo Library via Getty Images
Sarah Ferguson et le prince Andrew avec leur fille Eugenie, en juin 1993.
Sarah Ferguson et le prince Andrew avec leur fille Eugenie, en juin 1993. © Tim Graham Photo Library via Getty Images
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L'intelligence d’Andrew, sa délicatesse ont permis d'éviter à nos enfants les traumatismes de la séparation

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L'installation se fera, après les travaux d'aménagement, à l'automne prochain. Dans de telles dispositions d'esprit, pourquoi ne se remarieraient-ils pas un jour? En tout cas, la duchesse d'York ne pourra plus, aux yeux de son mari, provoquer le ressentiment de la famille royale sous le prétexte qu'elle travaille.

Dès le 9 avril, les avocats des deux parties se mettent en train. Leur tâche : rédiger la demande de divorce par commun accord. Les dispositions acceptées de part et d'autre sont les suivantes : Fergie conservera son titre de duchesse d'York et celui d'Altesse royale. Elle conservera en outre la garde des enfants. Une somme de quelques millions de livres sera bloquée sur un compte au profit de Beatrice et d'Eugenie. Elle-même recevra une certaine somme, moins importante que celle qui aurait pu être prévue. Une façon de ne pas s'entre-déchirer avec son mari, contrairement à Diana et Charles.

Jeudi 11 avril, avant de quitter Londres pour la station de ski de Verbier, en Suisse, Fergie signe avec Andrew les documents qui permettront à leurs avocats de demander à la cour d'officialiser le divorce. Elle et Andrew décident d'un commun accord que le communiqué officiel émanera du bureau du duc d'York. A dater du jour de l'annonce, le divorce sera effectif après un délai de six semaines. Sans aucun commentaire…

Si un tel divorce a pu être concrétisé sans déchirements, sans conflits étalés, sans souffrances psychologiques infligées aux enfants, c'est parce que Fergie et Andrew ont toujours entretenu les meilleures relations, même après leur séparation. Un jour, s'étant laissé aller à faire des confidences, Fergie déclarait : «C'est vrai, nous avons l'un pour l'autre une affection profonde qui va au-delà de tous les problèmes que pose une séparation dans un couple. Notre complicité, l'intelligence d'Andrew, sa délicatesse et son sens des responsabilités comme père ont permis d'éviter à nos enfants les traumatismes de la séparation. Beatrice et Eugenie n'ont jamais assisté à la moindre dispute entre nous. Lorsque nous nous sommes séparés, j'ai expliqué très franchement la situation à mes deux filles. Je leur ai dit la vérité, tout comme je leur ai affirmé qu'elles ne perdraient ni leur père ni leur mère...» Elle ajoutait même : «Vous savez, j'ai eu beaucoup de chance en épousant Andrew et j'ai beaucoup appris avec lui. En fait, c'est mon meilleur ami. Je lui ai toujours tout raconté et quand j'ai connu des moments difficiles, c'est lui qui m'a toujours remonté le moral...»

Sarah Ferguson et le prince Andrew au Royal Windsor Horse Show, en mai 1994.
Sarah Ferguson et le prince Andrew au Royal Windsor Horse Show, en mai 1994. © Julian Parker/UK Press via Getty Images
Sarah Ferguson et le prince Andrew au Royal Windsor Horse Show, en mai 1994.
Sarah Ferguson et le prince Andrew au Royal Windsor Horse Show, en mai 1994. © Julian Parker/UK Press via Getty Images

Il y a un an environ, Andrew voulait se débarrasser d'une conquête devenue encombrante. Un soir, il invita Fergie à l'accompagner à un dîner, chez des amis à Londres. Sur le pas de la porte de l'appartement, il prit sa fenime par la main et lança à la cantonade, pour les présentations : «Voici Sarah, ma femme!» La méthode fut radicale : la jeune femme dont il voulait se débarrasser disparut à jamais.

Aujourd'hui, contrairement à l'habitude, ce divorce ne peut pas rendre malheureux les deux enfants du couple. Pour la première fois depuis 1992, Beatrice et Eugenie savent qu'elles vont désormais habiter avec papa et maman. En 1986, le 23 juillet, dans le carrosse qui les emmenait de Westminster à Buckingham Palace, Fergie et Andrew ne s'imaginaient pas que leur union prendrait fin dix ans plus tard. Voyage de noces, bonheur sans nuages, Fergie et Andrew s'installent à Buckingham. Leur chambre à coucher donne sur la place. Le bruit rend de plus en plus nerveuse la toute nouvelle duchesse d'York. Bientôt, dans cet immense palais, elle devra vivre seule et finalement la Reine leur offrira un terrain pour construire leur résidence de Sunninghill. Dans la première année de leur mariage, Fergie ne verra son mari que quarante jours en tout et pour tout. Son mari est officier de marine et se trouve la plupart du temps en mer. De plus, quand il est à Londres, il s'intéresse davantage au golf qu'à son épouse. Après la naissance des deux enfants, en 1988 et 1990, l'usure, la solitude et l'ennui viennent s'ajouter au stress de vivre dans une famille qui, au fond, et mis à part la Reine, n'a pas adopté Fergie.

En 1991, la duchesse fait un voyage à Taroudant, au Maroc, en compagnie du milliardaire Steve Wyatt. Les journaux font beaucoup de bruit autour de cette villégiature et c'est la première brèche dans le couple. En mars 1992, Fergie se sépare officiellement du prince Andrew. Les Windsor la mettent sur la touche. Une photo, prise en août 1992, la mettra, elle, au ban de la famille royale : celle qui montre un homme d'affaires américain, John Bryan, en train de lui embrasser le pied, non loin de ses enfants. Le week-end du 15 août, elle se rend à Balmoral.

Devant l'hostilité affichée de tous les Windsor, dont certains quittent même les salons quand elle y entre, Fergie s'en va et s'installe dans une résidence louée, non loin de Sunninghill : Romenda Lodge. On y voit souvent John Bryan. Il sait s'attirer la sympathie des enfants. Il devient pour eux une sorte de grand frère. Mais les revers financiers vont faire scandale. John Bryan et la société qu'il a créée à Francfort, en Allemagne, font faillite. Une faillite qui vaut à son associé président de la société de se retrouver en prison. Le procès de cette affaire s'ouvrira à Francfort en mai prochain. John Bryan a préféré mettre l'Atlantique entre ses créanciers et lui... Fergie l'a soutenu envers et contre tous. Mais devant les preuves irréfutables de ses multiples trahisons, elle rompt avec lui car il menace de la faire chanter. De toutes ses forces, John Bryan voulait la faire divorcer. Maintenant que c'est fait, il ne sera pas là pour profiter de la situation...

Sarah Ferguson et la reine Elizabeth en janvier 1996.
Sarah Ferguson et la reine Elizabeth en janvier 1996. © Adrian Chandler / REX / SIPA
« Séparés depuis mars 1992, le duc et la duchesse d'York étonnent le public par leur bonne humeur lors d'une rencontre à un concours de golf le 7 août (1995). On a parlé de retrouvailles. Ils préparaient en fait un divorce heureux par consentement mutuel. » - Paris Match n°2448, 25 avril 1996
« Séparés depuis mars 1992, le duc et la duchesse d'York étonnent le public par leur bonne humeur lors d'une rencontre à un concours de golf le 7 août (1995). On a parlé de retrouvailles. Ils préparaient en fait un divorce heureux par consentement mutuel. » - Paris Match n°2448, 25 avril 1996 © Tim Graham Photo Library via Getty Images
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Les principes que l’on m’a inoculés ne me feront jamais trahir qui que ce soit et encore moins la reine.

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Certains journaux britanniques ont affirmé que la duchesse d'York allait écrire ses Mémoires. Avec les dettes qu'elle a, cet argent aurait été le bienvenu. Malgré ses défauts, Fergie a quelques principes. «Jamais je n'écrirai ni ne divulguerai quoi que ce soit sur la famille royale. Penser cela est une insulte à mon sens moral. Je suis loyale envers la Reine et je lui suis profondément attachée. Les principes que l'on m'a inculqués ne me feront jamais trahir qui que ce soit et encore moins la Reine.»

Aujourd'hui divorcée, Fergie continuera à animer sa fondation humanitaire Children in Crisis. Mais face aux difficultés, elle doit serrer son budget. «C'est vrai, admet-elle, il m'arrive d'être extravagante. Je suis trop spontanée et j'essaie trop de faire plaisir aux gens. Pendant les premières années de mon mariage, j'avais probablement un ego exagéré. Mais les expériences que j'ai vécues m'ont fait mûrir...»

Fergie a décidé de travailler pour de vrai. N'ayant pas à affronter les affres d'un divorce douloureux, elle rentre de la station de ski de Verbier pour étudier des contrats qui lui sont proposés. Il y a quelques semaines à peine, André Rau faisait d'elle des photos qui ont étonné ceux qui les ont vues. Marilyn Gauthier, directrice générale de l'agence de mannequins, lui prévoit un grand avenir dans le domaine des relations publiques.

Aujourd'hui, Fergie refuse de commenter sa séparation. Un jour, elle avait déclaré que son rêve était de réaliser un divorce de couple moderne.

Sarah Ferguson et le prince Andrew avec leurs filles, au tournoi caritatif de golf de Wentworth, le 5 août 1996. Soit deux mois après le divorce officiel du couple.
Sarah Ferguson et le prince Andrew avec leurs filles, au tournoi caritatif de golf de Wentworth, le 5 août 1996. Soit deux mois après le divorce officiel du couple. © UK Press via Getty Images
Sarah Ferguson et le prince Andrew avec leurs filles, au tournoi caritatif de golf de Wentworth, le 5 août 1996. Soit deux mois après le divorce officiel du couple.
Sarah Ferguson et le prince Andrew avec leurs filles, au tournoi caritatif de golf de Wentworth, le 5 août 1996. Soit deux mois après le divorce officiel du couple. © UK Press via Getty Images

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