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Mort de Stefan BanzDécès de l’un des plus grands fans de Marcel Duchamp

Stefan Banz devant l’une de ses dernières oeuvres…

Par quel bout fallait-il prendre Stefan Banz décédé ce week-end? Par celui de l’artiste qui créait par exemple des peintures où le mot «Truth», inscrit sur un panneau de signalisation, était barré de rouge en probable référence à l’ouvrage «La vérité en peinture» de Jacques Derrida? Par celui du curateur, initiateur de la Kunsthalle Luzern en 1989 qu’il dirige jusqu’en 1993, curateur du Pavillon suisse de la Biennale de Venise de 2005 ou encore cofondateur avec sa compagne Caroline Bachmann de la Kunsthalle Marcel Duchamp (KMD) à Cully, cette boîte à lettres muséale dont le nanisme revendiqué n’empêche pas l’envergure du propos? Ou par celui de l’historien de l’art, auteur de nombreux livres et essais qui, pour la plupart, se penchaient de très près – ou d’un peu moins! – sur Marcel Duchamp, hiéroglyphe de l’avant-garde du XXe siècle que le chercheur ne cessait de réinterroger et de déchiffrer jusque dans les plus petits détails de son parcours et de son influence? Impossible de choisir puisque, dans chacune de ses activités, les autres se reflétaient également, toutes mues par un principe ludique et combinatoire qui le faisait jongler avec les concepts et les réalisations.

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