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BD : Murder Falcon

En ces temps perturbés, il est bon de se tourner vers des œuvres qui savent redonner espoir et balancer une bonne dose d’énergie positive. C’est pourquoi les amis, je vais vous parler aujourd’hui de…

MURDER FALCON
De quoi ça parle ?

L’apocalypse arrive.

D’énormes monstres sanguinaires, surgissant d’une autre dimension, envahissent les rues des grandes villes américaines et ravagent tout sur leur passage. Heureusement Jake est là.

Qui est Jake ? C’est juste un gars, dans la vingtaine, un peu déprimé, un peu paumé, qui n’a pas réussi grand-chose dans sa vie… mais il a l’objet qui sauvera le monde : sa guitare.

En effet, dès qu’il gratte les cordes, apparaît MURDER FALCON, un géant de 2 mètres, avec une tête de faucon et un bras mécanique. Galvanisé par les riffs de Jake, il peut alors balancer d’énormes patates dans la tête des monstres et les renvoyer en enfer.

Ce duo improbable sera-t-il assez fort pour sauver le monde ? Et quel douloureux secret empêche Jake d’assumer pleinement son talent de musicien ?

(désolé pour ce résumé assez court mais c’est pour vous garder le maximum de surprises)

Pourquoi c’est bien.

J’ai envie de dire (excusez ma familiarité) parce qu’on en prend plein la gueule.

Daniel Warren Johnson (retenez bien ce nom) a mis ses tripes sur le papier, il s’est complètement lâché au dessin et ça paye : il réussit à rendre visuellement toute l’énergie et la force d’une musique.

Certes, cette musique, c’est le rock, et elle parlera sans doute moins au plus jeunes d’entre vous mais il n’est pas nécessaire d’être un métalleux pour apprécier cette histoire qui navigue entre rêve et réalité. Il suffit de comprendre qu’elle est faite avec de vrais instruments.

Ici, elle en devient organique, incarnée dans des créatures incroyables, tel ce Murder Falcon (« MF » pour les intimes, ce qui est aussi le diminutif d’un gros mot en anglais, vous voyez le genre… pfff, ces rockers alors….) qui pourrait aussi bien correspondre à un fantasme d’adolescent en quête de héros badass qu’à un de ces personnages mythiques qu’on trouvait sur les pochettes de disques de groupes des métal des années 70 à nos jours.

Cette notion d’hommage, on la retrouve aussi dans les combat contre les forces du mal qui envahissent la Terre puisqu’on est carrément en plein de film de kaijus avec des scènes de destruction qui font écarquiller les paupières et suscitent des « Whaou » d’admiration.

Je ne suis pas particulièrement fan de métal (mes oreilles commencent à m’alerter au niveau Motörhead, pour vous donner un ordre d’idée) mais j’apprécie un bon solo de guitare, une basse qui impose sa rythmique et une batterie qui fait battre le cœur. Une musique qui vibre avec ses musiciens, une musique qui demande un investissement total et en même temps un lacher prise complet pour pouvoir atteindre des moments d’énergie orgasmiques.

Je ne suis jamais allé au Hellfest mais je sais par des témoignages de proches qu’il y règne une atmosphère paradoxalement paisible et chaleureuse (entre deux vomis, rassurez-vous). Murder Falcon est loin de cela mais il se dégage du récit une chaleur et une humanité qu’on n’attendait pas. En gros, ce n’est pas une BD de bourrin ! Enfin, pas que.

Daniel Warren Johnson (retenez bien ce nom) sait mener son récit et il distille au long de celui-ci des éléments qui nous en apprendront plus sur Jake, ce « héros-malgré-lui », figure classique de la pop culture qui est ici revisitée avec honnêteté et empathie. On finit par totalement embrasser la cause de Jake et même si l’on peut penser que toute l’histoire ne se déroule que dans sa tête, peu importe, on est à fond avec lui et son groupe. Parce que c’est ça, le MÉTAL.

PS : Pour finir sur Daniel Warren Johnson (je vous ai déjà dit de retenir son nom ?), sachez qu’après avoir brillamment œuvré en indépendant, il travaille pour les gros éditeurs américains et il est actuellement en charge de la Justice league. Il a aussi réalisé un récit complet sur Wonder Woman, et après la purge qu’était le film WW1984, voilà de quoi rendre ses lettres de noblesse à une héroïne si malmenée. Mais je vous en reparlerai une autre fois…

Murder Falcon, de Daniel Warren Johnson – Disponible aux éditions Delcourt

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