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Un cousin d'Elizabeth II monnaye un accès au Kremlin

Prince Michael de Kent
Le prince Michael de Kent, en décembre 2019. © Ben Cawthra/Sipa USA/SIPA
La Rédaction, avec AFP

Une enquête a révélé que le prince Michael de Kent, un cousin de la reine Elizabeth II, se dit prêt à monnayer son influence pour faciliter l'accès d'investisseurs à l'entourage du président russe Vladimir Poutine.

Un cousin de la reine Elizabeth II, le prince Michael de Kent, se dit prêt à monnayer son influence pour faciliter l'accès d'investisseurs à l'entourage de Vladimir Poutine, malgré les relations calamiteuses entre Moscou et Londres, selon une enquête publiée dimanche par le Sunday Times et réalisée avec Channel 4.

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Ces deux médias se sont fait passer pour des représentants d'une société sud-coréenne investissant dans l'or et cherchant à investir en Russie.

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Lors d'une rencontre, filmée en caméra cachée, le prince Michael de Kent, 78 ans, leur a proposé ses services de représentation pour 10 000 livres par jour (11 500 euros) et a dit pouvoir enregistrer un discours de soutien depuis son domicile du palais de Kensington à Londres, également résidence du prince William, pour 200 000 dollars (164 000 euros).

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Présent, son associé Simon Reading a vanté le rôle d'"ambassadeur non officiel de sa majesté en Russie" du prince Michael de Kent et l'a présenté comme un "ami de la Russie", selon le Sunday Times. Il a assuré que ses relations avec Vladimir Poutine n'avaient pas été affectées par les tensions avec Moscou car il passe "sous les turbulences politiques".

Des relations au plus mal entre les deux pays

Selon la même source, Simon Reading avait déjà profité d'une réception à Kensington Palace en 2013, en présence du prince, pour monnayer un accès au Kremlin.

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Le prince Michael de Kent a été décoré de l'Ordre de l'amitié en 2009 par le président d'alors Dmitri Medvedev, à une époque où Vladimir Poutine était Premier ministre.

Cité par l'agence britannique PA, les services du prince Michael ont assuré qu'il n'avait eu aucun contact avec Vladimir Poutine depuis une rencontre en 2013. Ils ont assuré que Simon Reading, "un bon ami, voulant aider, a fait des suggestions que le prince Michael n'aurait pas souhaitées et n'aurait pas pu réaliser".

Le prince n'est pas considéré comme un membre actif de la famille royale et n'est pas rémunéré par la Couronne. Il gagne sa vie grâce à des activités de conseil.

Ces révélations sont cependant embarrassantes au moment où les relations entre Londres et Moscou sont au plus mal, affectées par une série de crises depuis l'empoisonnement de l'ex-espion Alexandre Litvinenko en 2006 à Londres à celui de Sergueï Skripal en 2018, en passant par de nombreux désaccords diplomatiques.

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