Gaia-X accueille 212 nouveaux membres... dont Huawei, Alibaba Cloud et Palantir

Gaia-X, à l'origine d'un projet de cloud public européen, accueille 212 nouveaux membres dont Huawei, Alibaba Cloud et Palantir. En acceptant des entreprises américaines et chinoises en son sein, l'association s'éloigne de son objectif initial, celui de proposer des alternatives aux solutions étrangères qui ne respectent pas toujours la réglementation en vigueur en Europe.

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Gaia-X accueille 212 nouveaux membres... dont Huawei, Alibaba Cloud et Palantir

En octobre dernier, Peter Altmaier, ministre allemand de l'Economie et de l'Energie déclarait que les entreprises technologiques américaines et chinoises étaient les bienvenues au sein de Gaia-X.

212 nouveaux membres
Quelques mois plus tard, ces paroles se sont transformées en actes puisque Alibaba Cloud, Huawei et Palantir viennent de rejoindre ce projet de cloud européen. Au total, ce sont 212 entreprises, dont Snowflake, Cisco, Salesforce, Palo Atlo Networks ou encore Oracle, qui ont récemment adhéré à Gaia-X.

Mais cet accueil semble aller à l'encontre du principe même de cette organisation : créer une offre de cloud public européenne pour offrir une alternative aux fournisseurs étrangers. L'enjeu central de ce projet est de rassembler des entreprises autour d'un référentiel commun qui liste des attributs obligatoires, tels que l'absence de soumission à certaines réglementations comme le Cloud Act américain. Ainsi, les clients pourront facilement trouver un fournisseur via un moteur de recherche dédié.

Le Privacy Shield n'existe plus
Laisser des entreprises américaines intégrer Gaia-X va également à l'encontre de la jurisprudence européenne. En effet, en juillet 2020, la Cour de justice de l'UE a invalidé le Privacy-Shield, estimant que les lois américaines s'opposaient à la réglementation européenne. En d'autres termes, sauf à respecter des conditions très strictes, les fournisseurs américains n'ont pas le droit d'héberger les données personnelles des Européens.

La première version de Gaia-X, imaginée par le couple franco-allemand et présentée le 4 mai dernier, semble peu à peu s'effacer pour laisser place à un projet rassemblant des entreprises du monde entier, mais sans réelle ambition. Pourtant, les règles actuelles de la fondation semblaient vouloir éviter cette situation. Elles prévoient par exemple que l'influence des sociétés non européennes sur le fonctionnement de Gaia-X doit être limitée. Par conséquent, elles ne sont pas autorisées à devenir membre du conseil d'administration.

Les premiers labels en décembre 2021
L'association a également annoncé que les premières solutions labellisées seront disponibles en décembre 2021. Elle ajoute d'ailleurs qu'être membre de Gaia-X ne signifie pas pour autant que les solutions proposées sont compatibles aves la grille d'évaluation mise en place. Ainsi, on peut se de demander s'il n'aurait pas été plus judicieux d'organiser en amont une sélection des entreprises déjà en conformité.

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