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Didier Ratsiraka, l’ex-président de Madagascar, est mort

Surnommé « l’Amiral rouge » en raison de sa politique socialiste, il avait été hospitalisé en début de semaine pour une grippe.

Le Monde

Publié le 28 mars 2021 à 12h35, modifié le 28 mars 2021 à 13h07

Temps de Lecture 2 min.

Didier Ratsiraka, à Antananarivo, en 2018.

L’ex-président malgache Didier Ratsiraka, surnommé « L’Amiral rouge », est mort dimanche 28 mars au matin, à l’âge de 84 ans, a annoncé l’actuel chef de l’Etat, Andry Rajoelina, sur Twitter, ajoutant : « Les Malagasy ont perdu un illustre patriote. » Il avait été hospitalisé en début de semaine pour une grippe.

M. Ratsiraka fut président de Madagascar de 1975 à 1991 puis de 1997 à 2002. Ses idéaux révolutionnaires et la mise en place d’un régime d’inspiration socialiste valurent à cet officier de marine, ancien élève de l’Ecole navale de Brest, son surnom.

« Révolution socialiste malgache »

Le Monde écrivait de lui, en 2002 : « Porté à la tête de l’Etat par une junte militaire en 1975, ce “marin de métier, politicien de fortune”, tel qu’il se définit, naviguera à vue pendant près d’un quart de siècle, faisant dériver la Grande Ile de plus en plus au large du modèle français. Il ancre d’abord le pays dans un socialisme révolutionnaire à la sauce malgache – “le socialisme croyant” –, qu’il définit dans un Petit Livre rouge ». 

La période dite « de révolution socialiste malgache », laquelle se caractérise par le non-alignement, un rapprochement avec le sinistre dictateur nord-coréen Kim Il-sung, le dirigisme économique et le repli culturel – qui laisse en héritage la « malgachisation » de l’enseignement et du nom des villes –, débouche sur un fiasco politique et économique. Acculant le pays à la faillite, il se tourne vers le Fonds monétaire international, dont il devient le bon élève.

Contesté par la population en 1991-1992, il est battu lors des élections de 1993 par Albert Zafy, qu’il félicite publiquement avant de s’effacer – une première en Afrique. C’est une nouvelle mue : le démocrate affleure sous l’autocrate à gros cigare (des Cohiba que lui fait parvenir Fidel Castro). En 1995-1996, il passe quelques années à Paris pour soigner ses yeux et les troubles cardio-vasculaires de son épouse. Il reviendra au pouvoir par les urnes en 1997, après l’échec de son successeur.

Il s’exile en France une seconde fois en juillet 2002, à l’issue d’un conflit post-électoral qui avait duré sept mois avec Marc Ravalomanana, devenu alors président de la République. En 2003, il est condamné par contumace à dix ans de travaux forcés pour détournement de deniers publics puis à cinq ans de prison ferme pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses peines seront toutefois annulées en 2009.

Il était revenu à Madagascar en 2011. Ces dix dernières années, il était présent sur la scène politique malgache, régulièrement invité sur les plateaux de télévision pour livrer ses analyses.

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