Archivage électronique et sobriété numérique - Introduction à l’Indicateur de sobriété numérique d’un SAE
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Archivage électronique et sobriété numérique - Introduction à l’Indicateur de sobriété numérique d’un SAE

Après plusieurs années de normalisation et de réglementation autour de l’archivage électronique, il est temps d’entamer des travaux autour du coût de l’archivage. Il ne s’agit pas uniquement d’évaluer le coût financier lié à la conservation de fichiers électroniques pendant plusieurs dizaines d’années. Les enjeux du XXIème siècle sont différents de ceux de la fin du siècle précèdent.

La course à la technologie et à la puissance, la recherche de la performance à tout prix, l’amélioration permanente, la mise en place de systèmes de management sont des principes vertueux. Mais quelles sont les conséquences non mesurées mais tellement visibles de cette course d’un autre temps sur notre environnement .

Faut-il toujours avoir un accès permanent et immédiat à des millions de documents numériques dont le besoin d'accès réel s'enregistre dans un espace temps plus proche de la vitesse des procédures judiciaires que du besoin d'accès de quelques secondes? Faut-il entreposer tous ces fichiers sur des supports en ligne à très haute performance pour permettre le respect d’indicateurs de performances bien souvent inutiles pour l’archivage électronique à vocation probatoire? Faut-il mettre en place des batteries de serveurs pour tenir une charge hypothétique parfois surestimées ou extrêmement saisonnière? Faut-il démultiplier l’indexation des contenus numériques, opération très gourmande en volume disque, en puissance machine et en nœuds de service clusterisés, alors que l'intérêt de définir des métadonnées associées aux contenus réside dans la définition de clefs d'accès performantes et plus sobres?

La réponse est très souvent « oui » car le marché très concurrentiel de l’archivage électronique réglementaire tire toujours vers « le plus rapide, le plus performant, le plus puissant, le plus sécurisé, le plus … ». 

Autant le facteur sécurité est un facteur fondamental non négociable à l’heure de l’explosion des « crypto-ransomware » , autant d’autres facteurs peuvent être révisés avec un angle prenant en compte la sobriété numérique.

N'est-il pas venu le temps de réfléchir au réel coût énergétique de l’archivage numérique. Le système d’archivage de demain ne sera pas forcément « le plus … », mais certainement le plus adapté aux besoins réalistes de la sobriété numérique.

Dans cet état d’esprit, la réflexion pour les années à venir doit permettre de rendre lisible à tous le coût énergétique d’un SAE qu’il soit déployé sous la forme d’un service en ligne ou en mode « On Premise ». 

Ainsi, il semble plus intéressant de définir pour l’avenir des indicateurs de performances avec un focus sur le rapport coût énergétique du document conservé tout en préservant les indicateurs de performance réellement utiles mais en les pondérant. De nombreux facteurs doivent permettre d’établir une échelle de sobriété numérique de l’archivage électronique noté par exemple de « A à F » et permettant pour chaque service ou pour chaque produit de mesurer facilement son facteur de sobriété numérique.

Découvrez dans mes prochains posts, les axes de réflexion sur la sobriété numérique de l'archivage électronique du XXIe siècle.

Christian DUBOURG

Pour être sobre et efficace : canaliser, identifier et filtrer à toutes les étapes de production les fichiers et ceci bien avant le versement, même intermédiaire, dans le SAE. Ne pas générer de fichiers inutiles ou s'assurer de supprimer les doublons et les données sans dépendre du facteur humain pour être valorisées/détruites manuellement à défaut d'un process métier complètement modélisé (pré requis : interopérabilité). C'est valable pour la gestion administrative d'un marché public comme la fameuse PJ de 3mo sur les 100 boites mails internes. Il ne faut pas compter que la déduplication de la baie de disques du SAE pour réduire le poids 😜

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Jean-Pierre BLANGER

Conseil en Transformation Numérique chez Documix

3y

Ce qui est vrai pour l'archivage électronique est vrai de toute l'informatique. L'empreinte carbone doit être nulle très rapidement et le coût au plus bas passe obligatoirement par l'économie circulaire.

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