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Côté cours - Elizabeth II - Oprah Winfrey : combat de "reines" à la télévision

Elizabeth II et Oprah Winfrey (montage)
Elizabeth II et Oprah Winfrey (montage) © Toby Melville/Reuters David Warren/Sipa USA/SIPA
Stéphane Bern , Mis à jour le

Cette semaine, place au duel cathodique entre Elizabeth II et Oprah Winfrey. Chaque semaine, Stéphane Bern décrypte l'actualité royale avec un nouveau rendez-vous: Côté Cours. 

Une reine de légende contre une reine cathodique, un match les opposera la semaine prochaine sur les écrans de télévision. D’un côté Elizabeth II , bientôt 95 ans, marchant fièrement vers ses 70 ans de règne. De l’autre Oprah Winfrey la star de la télévision américaine, considérée comme « la femme la plus influente du monde ». Dimanche prochain, privée de cérémonie religieuse pour le Commonwealth Day, la chef du Commonwealth s’exprimera ainsi que son fils Charles et son petit-fils William sur la chaîne BBC One.

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Dans le même temps, Oprah Winfrey diffusera sur CBS l’entretien exclusif que lui ont accordé le prince Harry et son épouse Meghan, duc et duchesse de Sussex. Alors que les Sussex s’apprêtent, selon la chaîne CBS, « à dire leur vérité dans une interview, très franche maintenant qu’ils sont officiellement libérés, ils sont soulagés d’être loin de tout… Il y a beaucoup de tensions entre eux et la famille royale. Et c'est une situation toujours tendue. L'interview va mettre en lumière ce qu'ils ont vécu ». De fait, on a appris ces derniers jours, qu’au terme du délai de réflexion que leur avait accordé la reine, les Sussex ont annoncé vouloir continuer à vivre à Los Angeles et à mener à bien leurs projets éditoriaux et commerciaux… des activités incompatibles avec le maintien d’un rôle de représentation de la Couronne. En conséquence, à contre cœur, ils ont renoncé à jouer un rôle actif au sein de la monarchie britannique… tout en restant « des membres très aimés de la famille royale ».

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Qui sérieusement pourrait plaindre Harry et Meghan ?

Si, de ce côté-ci de la Manche, on a tendance à approuver l’attitude de Harry et Meghan qui plaquent tout, refusent l’intrusion des médias, abandonnent leurs fonctions représentatives… pour vivre « libres » une vie indépendante financièrement (avec quelque 40 millions d’euros de fortune personnelle), tout en continuant à mener des actions caritatives et politiques avec leur fondation Archiwell, du nom de leur premier enfant, alors que Meghan attend un deuxième bébé. En revanche, au Royaume-Uni, cet abandon de poste n’est guère apprécié. Il passe pour un « geste déloyal à l’égard de la reine ». Voire, une trahison qui devrait être sévèrement punie. Selon un sondage, un Anglais sur deux serait favorable à ce que le prince Harry perde sa sixième position dans l’ordre de succession au trône. Un jugement qui monte à 70% des personnes interrogées chez les conservateurs et les plus de 65 ans.

Autre sanction, à laquelle les menace la population britannique, celle du boycott pur et simple de l’entretien de 90 minutes d’Oprah Winfrey. Pour 46% des sujets de Sa Très Gracieuse Majesté, cette interview est « inappropriée » et une large majorité affirme ne pas vouloir regarder l’entretien à la télévision. Même le prince William, duc de Cambridge, ne cache pas son inquiétude ni sa colère. Comment ne serait-il pas choqué de voir son cadet reproduire le même faux-pas que leur mère, Diana, princesse de Galles, lorsqu’elle avait déballé ses tourments sur le plateau de Panorama ?

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Comme nombre de Britanniques, il juge sévèrement cette contradiction de son frère et de sa belle-sœur à vouloir quitter le sol britannique pour échapper à la presse, pour ensuite, à la première occasion, utiliser les médias pour s’épancher sur le sort cruel d’un couple princier. Qui sérieusement pourrait les plaindre ? Ils ont voulu le titre, les honneurs du titre, et le sourire de la reine… sans aucune contrepartie de leur côté. Mais où étaient-ils pendant la pandémie qui frappait durement le Royaume-Uni tandis que les Windsor étaient sur le pont pour secourir uns et encourager les autres ? Sans doute trop occupés à signer de juteux contrats avec Spotify et Netflix, afin de produire des documentaires… Toujours ces médias, toujours de l’image qu’ils étaient censés fuir. Certes, il n’est pas toujours facile d’être prince cadet dans une famille royale car on est condamné à se chercher une utilité. Harry a préféré les lumières d’Hollywood à ses galons gagnés dans l’Armée britannique. Se brûlera-t-il sous les feux de ces projecteurs, bien moins protecteurs que le protocole royal ? Et si sa « liberté » n’était en définitive qu’une illusion ? En Amérique, le prince Harry court le risque d’être davantage encore la proie des médias et de jouer le rôle pathétique et ridicule qu’incarna Charlie Chaplin dans « Un roi à New-York ».

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