Le poète vaudois Philippe Jaccottet s’est éteint à 95 ans

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Carnet noirLe poète vaudois Philippe Jaccottet s’est éteint à 95 ans

Le poète, traducteur et critique littéraire Philippe Jaccottet, lauréat de nombreux prix dont le Goncourt de la poésie, est décédé en France dans la nuit de mercredi à jeudi à l’âge de 95 ans, a annoncé sa famille.

L’écrivain, poète et traducteur vaudois Philippe Jaccottet est décédé à l’âge de 95 ans.

L’écrivain, poète et traducteur vaudois Philippe Jaccottet est décédé à l’âge de 95 ans.

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Philippe Jaccotet s’est éteint à son domicile de Grignan, dans la Drôme (sud-est de la France), où il sera inhumé «dans la plus stricte inimité», a précisé son fils, Antoine Jaccottet. Il était l’un des trois seuls poètes, avec René Char et Saint-John Perse, à avoir été publié de son vivant dans la prestigieuse collection de la Pléiade.

Récompensé par de nombreux prix français et allemands, dont le Goncourt de la poésie (2003) et le Grand prix national de Traduction (1987), Philippe Jaccottet, installé depuis plus d’un demi-siècle à Grignan. Il était l’un des poètes contemporains qui a fait l’objet de plus de thèses et de critiques. Il est né le 30 juin 1925 à Moudon (VD) et a passé l’essentiel de sa vie à Grignan.

Le journal Libération lui rend hommage ce jeudi sur son site internet. «Le poète suisse laisse une œuvre immense, riche de dizaines de recueils, l’une des plus importantes de la littérature francophone de ces dernières décennies», écrit le quotidien français.

«Libération» décrit le style de Philippe Jaccottet ainsi: «Son œuvre se déroule à travers des phrases limpides, dans une langue qui cherche surtout la justesse. Le poète suisse n’hésite pas, en employant le je, à faire part de ses pensées, à raconter ses lectures et ses promenades.»

Son premier ouvrage, «Trois poèmes aux démons», parait en 1945. Il se met alors à publier beaucoup de textes, notamment pour la «Nouvelle Revue de Lausanne». Son premier recueil de poèmes «L’Effraie» (1953) sort aux éditions Gallimard, dans la collection Métamorphoses, dirigée par Jean Paulhan.

Il a aussi participé à La Nouvelle Revue Française et fait en sorte d’ouvrir celle-ci à la littérature allemande. Couronnés de succès, ses poèmes entrent dans la collection Gallimard/Poésie, avec notamment «A la lumière d’hiver» (1977) et «La Semaison» (1984).

Ses traductions ont fait connaître en France l’écrivain autrichien Robert Musil («L’Homme sans qualités»), le Russe Ossip Mandelstam, l’Italien Giuseppe Ungaretti ainsi qu’une part considérable de Rilke – dont la «Correspondance» avec Lou Andreas-Salomé. On lui doit également une transposition de «L’Odyssée» d’Homère, des vers d’Hölderlin et de «Mort à Venise» de Thomas Mann.

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