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Le cercueil de Napoléon a rejoint les Invalides sur un impressionnant char funèbre

Gravure figurant le char funèbre de Napoléon Ier en direction des Invalides, le 15 décembre 1840
Gravure figurant le char funèbre de Napoléon Ier en direction des Invalides, le 15 décembre 1840 © MARY EVANS/SIPA
Dominique Bonnet , Mis à jour le

Le 15 décembre 1840, c’est au sommet d’un impressionnant char funèbre que le cercueil renfermant le corps de l’empereur Napoléon Ier traversa Paris pour rejoindre les Invalides, son dernier tombeau.

Le 5 mai 1821, Napoléon Bonaparte rendait son dernier soupir sur l’île de Saint-Hélène où il avait été exilé. Avant de mourir, il avait exprimé son souhait de reposer à jamais sur les bords de la Seine. Il faudra attendre près de 20 ans pour voir cette dernière volonté exaucée.

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Ramenée à bord de la frégate «La Belle Poule», sous la responsabilité du duc de Joinville, le troisième fils du roi des Français Louis-Philippe alors sur le trône, la dépouille de Napoléon Ier arrive à Cherbourg le 30 novembre 1840. Elle est alors transférée sur le navire fluvial «La Normandie» qui la mène au Havre, puis sur «La Dorade». Remontant la Seine, ce bateau rejoint Courbevoie le 14 décembre. L’inhumation aux Invalides est fixée au lendemain. Et c’est en très grande pompe, sur un impressionnant char funèbre, que, ce jour-là, le corps de l’ancien empereur rejoint sa dernière demeure, alors qu’il neige sur Paris comme le raconte Franck Ferrand dans son récit sur «le retour des cendres» publié dans son nouveau livre «Portraits et destins», paru aux éditions Perrin*.

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Un bataillon de vétérans de la Grande Armée suivait le char funèbre

«Le char, immense, tiré par seize chevaux caparaçonnés d’or, croule sous les allégories, les enseignes, les drapeaux de gloire, parmi les tentures semées d’abeilles et les "N" festonnés de lauriers ; à son sommet, une vingtaine de Victoires, cariatides géantes, portaient sur un vaste pavois le cercueil drapé de crêpe», décrit l’auteur. Après être passé sous l’Arc de Triomphe inauguré seulement quatre ans auparavant, le convoi descend les Champs-Elysées et tourne à droite en direction des Invalides, sur l’autre rive de la Seine, où doit se tenir une cérémonie. «La foule applaudit au passage du cortège, crie, chante - puis elle se tait, émue, en découvrant, derrière le char monumental, tout un bataillon de vétérans chenus de la Grande Armée, aux uniformes défraîchis, et qui donnent le sentiment d’avoir surgi pour l’occasion, d’un chapitre déjà lointain de l’Histoire…», poursuit Franck Ferrand.

Gravure figurant le char funèbre de Napoléon Ier sur les Champs-Elysées, le 15 décembre 1840
Gravure figurant le char funèbre de Napoléon Ier sur les Champs-Elysées, le 15 décembre 1840 © MARY EVANS/SIPA

Le cercueil impérial sera exposé durant trois semaines dans l’église des Invalides, pour permettre à la foule de venir se recueillir. Le corps de Napoléon Bonaparte sera ensuite déplacé, le 6 février 1841, dans la chapelle Saint-Jérôme et déposé, seulement deux décennies plus tard, le 2 avril 1861 sous le Second Empire, dans le majestueux tombeau où il repose à jamais.

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* «Portraits et destins» par Franck Ferrand , éditions Perrin, en partenariat avec le magazine «Historia», février 2021, 300 pages. En vente au tarif de 19 euros. On y retrouve 20 histoires qui avaient, pour l’essentiel, été écrites par l’auteur pour «Historia», de la bataille de Salamine au début du Ve siècle avant Jésus-Christ au premier pas d’un homme sur la lune en 1969.

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