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Le "Turc mécanique" de l’impératrice Marie-Thérèse n’était en fait qu’un canular

Portrait de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche en 1762 par Liotard (Rijksmuseum, Amsterdam) - Gravure figurant le «Turc mécanique» de Wolfgang von Kempelen
Portrait de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche en 1762 par Liotard (Rijksmuseum, Amsterdam) - Gravure figurant le «Turc mécanique» de Wolfgang von Kempelen © Fine Art Images/Heritage Images/Getty Images - Universal History Archive/Universal Images Group via Getty Images
Dominique Bonnet , Mis à jour le

Il a battu aux échecs Napoléon Ier et la Grande Catherine. Créé à la demande de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, le «Turc mécanique» a gardé son mystère durant près de 100 ans.

1769, à la Cour de Vienne. L’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche -la mère de la future reine de France Marie-Antoinette- demande au Hongrois Wolfgang von Kempelen, l’un de ses ingénieurs, de concevoir un automate doté de capacités prodigieuses. «Le "joueur d’échecs" va dépasser toutes ses espérances. Présenté à travers toute l’Europe, à Leipzig, à Amsterdam, à Londres, à Paris, il saura toujours préserver son mystère», raconte l’historien et journaliste Philippe Delorme dans le livre «Les incroyables énigmes de l’Histoire», paru aux éditions de l’Opportun*.

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Vêtu d’un costume oriental qui lui vaut le nom de «Turc mécanique», cet automate est assis derrière un grand meuble de bois empli d’engrenages, de ressorts, de cylindres, de leviers… Sur celui-ci se trouve un échiquier dont le mannequin déplace les pièces lors de parties avec des adversaires en chair et en os qu’il écrase, en moins d’une demi-heure, les uns après les autres. En non des moindres puisque l’auteur cite parmi les vaincus Napoléon Ier, la Grande Catherine de Russie ou encore Benjamin Franklin. «Seul le grand Philidor (un illustre joueur d'échecs français du XVIIIe siècle, NDLR) a réussi à le faire mat, non sans mal», précise l’auteur.

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Le célèbre automate disparut dans un incendie

Le «Turc mécanique» gardera son secret jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle. Après qu’il ait disparu dans l’incendie du Chinese Museum de Philadelphie, où il se trouvait alors, le fils de son dernier propriétaire révéla qu’il s’agissait en fait d’un canular. «Des cloisons amovibles permettaient à un véritable joueur de se dissimuler dans le meuble, d’où il contrôlait les mouvements du pantin au moyen d’un ingénieux dispositif», explique Philippe Delorme, ajoutant: «Car s’il n’avait pas inventé la cybernétique, Kempelen était néanmoins un technicien de talent». 

*«Les incroyables énigmes de l’Histoire », par Philippe Delorme, Les éditions de l’Opportun, juillet 2020, 160 pages. En librairie au tarif de 12,90 euros, ainsi qu'en version eBook pour 7,99 euros. De Toutankhamon aux moines trappistes de Tibhirine, en passant par la Joconde, Jeanne d’Arc, les Tudors, Napoléon ou encore Lady Di, l’auteur revient, en de courts récits de deux pages, sur «70 énigmes historiques» de France et d’ailleurs pour démêler le vrai du faux.

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