Il aura fallu un accord de principe de dernière minute entre l’Espagne et le Royaume-Uni pour permettre au territoire britannique enclavé d’être considéré comme faisant partie de l’espace Schengen, assurant la continuité de la connectivité. La frontière de Gibraltar sera désormais dans l’aéroport et le port, Madrid ayant la responsabilité du contrôle avec pendant quatre ans avec le soutien de Frontex.

Si l’accord sur le Brexit signé à la veille de Noël rétablit les frontières entre l’Union européenne et le Royaume Uni,  ce ne sera pas le cas à Gibraltar – dont l’aéroport est situé sur l’isthme reliant le rocher au continent, et est objet d’une dispute de souveraineté sans fin. La ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha González Laya a déclaré le 31 décembre 2020 : « le résultat pratique est que la clôture sera démolie, ce qui facilitera la mobilité (…). Nous faisons tomber les barrières pour construire une zone de prospérité partagée ».

L’accord de principe, qui devrait être ratifié par les instances européennes d’ici six mois, permettra l’application à Gibraltar des politiques et programmes de l’UE tels que l’accord de Schengen, un régime douanier pour le trafic et le transport de marchandises, ou des mesures de concurrence loyale dans les domaines fiscal, environnemental, du travail et social.

Evoquant la sortie de l’UE du Royaume Uni, effective depuis 0h01, la ministre a souligné : « Nous savons à quel point cela a affligé les citoyens de Campo de Gibraltar et des Gibraltariens » ; mais l’accord de principe « constitue une base solide sur laquelle bâtir les futures relations de l’Espagne et du Royaume-Uni ».

L’aéroport de Gibraltar est hors pandémie de Covid-19 desservi depuis la Grande Bretagne par la compagnie aérienne British Airways et les low cost easyJet et Wizz Air, et depuis Casablanca et Tanger par Royal Air Maroc.

L’aéroport de Gibraltar miraculé du Brexit 1 Air Journal

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