La compagnie aérienne Kenya Airways quittera en septembre prochain la coentreprise avec le groupe Air France-KLM, mettant fin à un partenariat commercial qui avait commencé en 1995 tout en conservant les accords de partage de codes. Une décision qui intervient alors que les rumeurs de nationalisation se font plus fortes.

Déjà suspendue depuis le printemps pour cause de pandémie de Covid-19, la coentreprise entre les trois compagnies nationales membres de l’alliance SkyTeam prendra fin en septembre 2021. L’accord mutuel de séparation annoncé le 22 décembre 2020 permettra selon le CEO de Kenya Airways Allan Kilavuka « d’offrir des options et des commodités supplémentaires à nos clients se connectant via nos passerelles européennes, conformément à notre objectif de soutenir la reprise du tourisme international au Kenya ». Au départ de sa base à Nairobi-Jomo Kenyatta, elle continuera de desservir en Europe les aéroports de Paris-CDG, Amsterdam et Londres, où elle propose actuellement deux rotations hebdomadaires ; la reprise des vols vers Rome est annoncée pour l’année prochaine sans plus de précision, tandis que Genève n’a pas été mentionnée.

Les dessertes de sept pays seront affectées par le départ de Kenya Airways : Bujumbura au Burundi ; Nairobi, Kisumu, Malindi et Mombasa au Kenya ; Lilongwe et Blantyre au Malawi ; Entebbe en Ouganda ; Kigali au Rwanda ; Dar es Salaam, Kilimandjaro, Zanzibar et Mwanza en Tanzanie ; Lusaka, Livingstone et Ndola en Zambie ; et Harare au Zimbabwe. La compagnie aérienne souligne que ces routes seront « servies par les partages de codes avec Air France-KLM, en plus de notre réseau en constante expansion de transporteurs européens dont Alitalia, British Airways, Lufthansa ou Swiss entre autres ».

Kenya Airways a également déclaré que le programme de fidélité Flying Blue continuera d’être valable sur tous les vols proposés en partenariat. Sa coentreprise avec KLM avait été lancée en 1995 (la compagnie néerlandaise est aussi actionnaire à 7,8%), puis elles avaient été rejointes par Air France en 2018.

Déjà mal au point en avril dernier, Kenya Airways indiquait en septembre qu’elle avait besoin d’au moins 500 millions de dollars pour surmonter la crise du coronavirus, après la chute de près de 50 % de ses revenus au premier semestre. Elle appartient déjà à 48,8% à l’État, mais devrait être entièrement nationalisée (en même temps que Kenya Airports Authority, sur le modèle de la rivale Ethiopian Airlines), via le rachat entre autres des 38,1% du capital détenus par KQ Lenders 2017, un consortium de banques.

Kenya Airways va quitter la coentreprise avec Air France-KLM 1 Air Journal

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