Le nucléaire et les renouvelables toujours plus compétitifs face aux fossiles

Selon l’AIE, le nucléaire et les renouvelables gagnent en compétitivité par rapport aux fossiles

nucleaire solaire eoliennes - Energeek

La nouvelle étude conjointe de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) et de l’OCDE sur les coûts actualisés de l’énergie (LCOE), publiée tous les 5 ans, vient de rendre ses conclusions. Très favorables aux énergies renouvelables et à l’énergie nucléaire, elles affirment que l’investissement dans les technologies bas carbone est aujourd’hui beaucoup plus rentable que les investissements dans les énergies fossiles. Le nucléaire apparaît comme l’énergie la plus compétitive selon les experts, qui plaident pour le prolongement de la durée de vie des réacteurs.

Les renouvelables gagnent en compétitivité

L’étude, menée à partir de l’analyse de 243 projets de centrales de production électrique dans 24 pays, s’intéresse aux coûts de production de chaque source d’énergie : combustibles fossiles, nucléaire, ainsi qu’un panel d’énergies renouvelables, comme l’éolien, le solaire, les biocarburants ou l’hydroélectricité.

Malgré des différences locales, une tendance se dessine. Et, dans l’optique de la lutte contre le réchauffement climatique, elle est très positive. En effet, les productions à faibles émissions de carbone deviennent de plus en plus compétitives, avec une baisse marquée pour l’éolien et le solaire, désormais en capacité de concurrencer les combustibles fossiles. Les énergies renouvelables devraient d’ailleurs devenir la première source d’électricité en 2025, devant le charbon, comme l’affirme l’AIE. En effet, portés par les projets faramineux chinois et américains, le solaire, l’hydroélectricité et l’éolien sont appelés à constituer « 90 % de l’augmentation de la capacité énergétique mondiale », selon l’AIE.

Le nucléaire est la source d’énergie la plus rentable

Le rapport prévoit aussi une baisse des coûts de l’électricité produite par les centrales nucléaires dans un avenir proche. Grâce, notamment, à la réduction des coûts liés aux retours d’expériences tirés de projets de réacteurs de troisième génération, comme les EPR. Mais les plus fortes perspectives de rentabilité se dessinent dans le cadre de la prolongation de la durée d’exploitation des centrales, ce qu’avait déjà affirmé, en 2019, l’Agence Internationale de l’Énergie. FORATOM, l’association européenne des acteurs du nucléaire, se réjouit, dans un communiqué publié le 9 décembre dernier, que « l’AIE confirme que l’exploitation à long-terme des centrales nucléaires reste la source d’électricité la moins chère à tous les niveaux ».

Un choix plébiscité par les États-Unis, dont l’exploitation de 88 réacteurs jusqu’à 60 ans et de 4 réacteurs jusqu’à 80 ans a été actée. La France a adopté une stratégie similaire, avec le grand carénage d’EDF, qui devrait permettre de maintenir un coût de production compétitif à l’échelle européenne. FORATOM considère que le rapport témoigne que « le nucléaire reste un partenaire viable dans la transition vers une économie bas-carbone ».

Surtout, dans l’optique de contenir le réchauffement climatique, le nucléaire s’affirme, aux côtés des énergies renouvelables, comme une source d’énergie incontournable, comme le rappelle le GIEC dans ses différents scénarios.

 

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
lun 8 Jan 2024
La France s'engage dans une ambitieuse expansion de son parc nucléaire. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, confirme que les six nouveaux réacteurs EPR ne sont qu'un début. Huit autres sont prévus ! Réacteurs EPR : Pannier-Runacher plus ambitieuse…
ven 1 Déc 2023
L'État français propose une aide substantielle pour l'achat de thermostats et radiateurs connectés. Cette initiative, en vigueur du 1er décembre 2023 au 31 décembre 2024, vise à encourager les ménages à réduire leur consommation d'énergie.         Énergie…
lun 26 Sep 2022
12 %: C’est la part d’électricité produite cet été par les panneaux photovoltaïques en Europe. Sachant qu’en réalité, en journée, la part du solaire dans le mix de consommation électrique européen dépassait allègrement les 20 %. Au total, ce sont…
mer 8 Fév 2023
Le vote du Sénat, mardi 7 février, a permis d’adopter définitivement le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables. Ce texte doit permettre de construire plus rapidement fermes solaires et champs d’éoliennes. C’est par un vote massif de 300 sénateurs,…

COMMENTAIRES

  • L’AIE confirme :

    – que les énergies renouvelables se déploient plus vite que le nucléaire qu’elles vont amplement dépasser en production

    – que leur baisse de prix est plus marquée

    Conclusion :

    Les renouvelables décarbonent plus vite que le nucléaire et leurs prix baissent plus vite.

    On peut ajouter que leurs évolutions technologiques et d’intégrations sont également globalement plus fortes, plus universelles et plus proches donc plus utiles

    Il est donc plus efficace de miser sur les renouvelables que le nucléaire

    L’argent pour être bien utilisé doit donc s’orienter vers les renouvelables

    Cà fait quand même plaisir de voir que ce qu’avançaient et démontraient depuis plus de 20 ans de nombreuses équipes scientifiques dans le monde, études et modélisations, à l’appui ne cesse de se confirmer.

    L’AIE ne se préoccupe pas assez des conséquences néfastes du déploiement du nucléaire (risques en cas de terrorisme et conflits, d’accidents majeur, dissémination, déchets ultra-longue durée etc), c’est pourtant un très mauvais investissement à laisser au monde sans même traiter véritablement le problème climatique puisque le nucléaire ne va pas peser lourd en % comme les mêmes organismes l’anticipent.

    Espérons que les renouvelables, à cause ou grâce à leurs contraintes, permettront de mieux faire comprendre l’impératif de mieux utiliser l’énergie que le nucléaire – qui notamment en France est un ancien modèle et dans le monde le plus souvent centralisé – n’a fait que gaspiller. Je pense notamment aux quelques 8 millions de personnes en France en précarité énergétique et la plupart à cause des chauffages et chauffes-eau grilles-pain, la thermosensibilité record où nous sommes tristement champions du monde avec le modèle nucléaire dépassé des années 70.

    Répondre
  • Quartiers existants neutres en énergie grâce à un réseau solaire hybride (thermique + photovoltaïque) compétitif économiquement et rapidement amorti

    Démontré par un consortium de scientifiques et d’entreprises dirigé par TU Delft pour le quartier Ramplaankwartier de Haarlem construit dans les années 1930.

    Le réseau de chaleur solaire est constitué de panneaux solaires photovoltaïques thermiques (PVT) sur les toits, qui génèrent à la fois de la chaleur et de l’électricité, associés à un réseau de chaleur à très basse température lié à un système de stockage souterrain d’énergie thermique (UTES) et une pompe à chaleur. De cette manière, les maisons sont équipées d’eau chaude, de chauffage en hiver et de refroidissement en été d’une manière neutre en énergie.

    Un «kit de livraison» spécial – une armoire avec des tuyaux, des pompes et des vannes – garantit que la chaleur du réseau de chaleur et des panneaux PVT est utilisée de manière optimale.

    En été, toute la chaleur excédentaire des panneaux PVT est stockée dans le système UTES via le réseau. Au printemps et en automne, la chaleur est fournie par les panneaux PVT ainsi que par le réseau du système UTES. En hiver, la chaleur est principalement fournie par le système UTES, ce qui permet à la pompe à chaleur d’atteindre un coefficient de performance élevé.

    Les maisons peuvent être alimentées en chaleur et ECS toute l’année grâce aux panneaux et au réseau de chaleur solaire. Les panneaux génèrent suffisamment d’électricité pour entraîner la pompe à chaleur, rendant ainsi le système neutre en énergie pour la fourniture de chaleur.

    Ivo Pothof, chercheur à TU Delft et Deltares, est enthousiasmé par le réseau de chaleur solaire: «C’est la solution de quartier la plus durable que je connaisse pour les bâtiments existants, car l’utilisation de l’énergie locale est maximisée au moyen des panneaux PVT.

    Le concept a été largement comparé à d’autres solutions pour les zones résidentielles existantes et se classe en tête dans toutes ces comparaisons.

    Faisabilité financière

    Le réseau de chaleur solaire s’est également révélé être un concept intéressant d’un point de vue financier. Suite à un investissement initial conséquent, il n’y aura plus de coûts énergétiques variables. Le réseau de chaleur solaire deviendra donc moins cher que le gaz et la plupart des autres alternatives après quelques années. Les frais annuels ne seront alors constitués que de l’entretien et du remboursement de l’investissement. L’électricité nécessaire à la pompe à chaleur elle-même est générée par les panneaux PVT.

    De plus, le réseau électrique ne devra pas être modernisé, car il n’y a pas de pointe de consommation en hiver. Donc, avec une participation suffisante du quartier et un taux d’intérêt bas, le système de chauffage solaire est également intéressant en termes financiers.

    Le consortium, qui se compose de TU Delft, Deltares, Greenvis, Stichting SpaarGas avec la municipalité de Haarlem, Triple Solar, Fortes Energy Systems, les WarmteTRansitieMakers et ENGIE, espère que le réseau de chaleur solaire deviendra une méthode courante pour rendre les quartiers existants plus durables. .

    Les résultats de la recherche sont décrits sur le site http://www.zonnewarmtenet.nl. Les administrateurs et autres organismes peuvent également trouver plus d’informations sur le réseau de chaleur solaire sur le site. Ivo Pothof: «Maintenant que l’efficacité du réseau de chaleur solaire est prouvée, il est important d’informer le plus clairement possible les parties intéressées. De cette manière, encore plus de quartiers existants peuvent être rendus neutres en énergie

    https://www.tudelft.nl/en/2020/tu-delft/existing-neighbourhoods-energy-neutral-thanks-to-innovative-solar-heat-network/

    .

    Répondre
  • Quartiers existants neutres en énergie grâce à un réseau solaire hybride (thermique + photovoltaïque) compétitif économiquement et rapidement amorti

    Démontré par un consortium de scientifiques et d’entreprises dirigé par TU Delft pour le quartier Ramplaankwartier de Haarlem construit dans les années 1930.

    Le réseau de chaleur solaire est constitué de panneaux solaires photovoltaïques thermiques (PVT) sur les toits, qui génèrent à la fois de la chaleur et de l’électricité, associés à un réseau de chaleur à très basse température lié à un système de stockage souterrain d’énergie thermique (UTES) et une pompe à chaleur. De cette manière, les maisons sont équipées d’eau chaude, de chauffage en hiver et de refroidissement en été d’une manière neutre en énergie.

    Un «kit de livraison» spécial – une armoire avec des tuyaux, des pompes et des vannes – garantit que la chaleur du réseau de chaleur et des panneaux PVT est utilisée de manière optimale.

    En été, toute la chaleur excédentaire des panneaux PVT est stockée dans le système UTES via le réseau. Au printemps et en automne, la chaleur est fournie par les panneaux PVT ainsi que par le réseau du système UTES. En hiver, la chaleur est principalement fournie par le système UTES, ce qui permet à la pompe à chaleur d’atteindre un coefficient de performance élevé.

    Les maisons peuvent être alimentées en chaleur et ECS toute l’année grâce aux panneaux et au réseau de chaleur solaire. Les panneaux génèrent suffisamment d’électricité pour entraîner la pompe à chaleur, rendant ainsi le système neutre en énergie pour la fourniture de chaleur.

    Ivo Pothof, chercheur à TU Delft et Deltares, est enthousiasmé par le réseau de chaleur solaire: «C’est la solution de quartier la plus durable que je connaisse pour les bâtiments existants, car l’utilisation de l’énergie locale est maximisée au moyen des panneaux PVT.

    Le concept a été largement comparé à d’autres solutions pour les zones résidentielles existantes et se classe en tête dans toutes ces comparaisons.

    Faisabilité financière

    Le réseau de chaleur solaire s’est également révélé être un concept intéressant d’un point de vue financier. Suite à un investissement initial conséquent, il n’y aura plus de coûts énergétiques variables. Le réseau de chaleur solaire deviendra donc moins cher que le gaz et la plupart des autres alternatives après quelques années. Les frais annuels ne seront alors constitués que de l’entretien et du remboursement de l’investissement. L’électricité nécessaire à la pompe à chaleur elle-même est générée par les panneaux PVT.

    De plus, le réseau électrique ne devra pas être modernisé, car il n’y a pas de pointe de consommation en hiver. Donc, avec une participation suffisante du quartier et un taux d’intérêt bas, le système de chauffage solaire est également intéressant en termes financiers.

    Le consortium, qui se compose de TU Delft, Deltares, Greenvis, Stichting SpaarGas avec la municipalité de Haarlem, Triple Solar, Fortes Energy Systems, les WarmteTRansitieMakers et ENGIE, espère que le réseau de chaleur solaire deviendra une méthode courante pour rendre les quartiers existants plus durables. .

    Les résultats de la recherche sont décrits sur le site zonnewarmtenet.nl. Les administrateurs et autres organismes peuvent également trouver plus d’informations sur le réseau de chaleur solaire sur le site. Ivo Pothof: «Maintenant que l’efficacité du réseau de chaleur solaire est prouvée, il est important d’informer le plus clairement possible les parties intéressées. De cette manière, encore plus de quartiers existants peuvent être rendus neutres en énergie

    https://www.tudelft.nl/en/2020/tu-delft/existing-neighbourhoods-energy-neutral-thanks-to-innovative-solar-heat-network/

    .

    Répondre
  • Pourtant les auteurs de l’article font tout ce qu’ils peuvent pour faire plaisir au partisans du nucléaire allant même jusqu’à feindre le coût exorbitant qui sera celui du nucléaire nouveau ! L’EPR, et inventé que les différents scénarios du GIEC mettent en avant que le nucléaire est incontournable alors qu’ils ne s’agit que des scénarios incluant du nucléaire….. il serait donc assez extraordinaire que dans des scénarios incluant du nucléaire celui si ne paraisse pas indispensable ! Que ne ferait-on pas pour ne pas froisser le lobby nucléaire ?

    Répondre
  • Comment peut-on prétendre à une comparaison du nucléaire avec d’autres formes d’énergie, étant donné alors que son coût n’est pas du tout calculable.
    – développement et coûts secondaires très largement subventionnés
    – traitement et stockage des déchets hautement radioactifs à long terme (au moins 45.000ans).
    – déconstruction coûts évalués à 10% des coûts réels (à la charge du contribuable probablement).
    – dépendance des pays extracteurs d’uranium.
    – coûts inestimables en cas d’accident majeur
    – faible rendement de 28% le reste sert à réchauffer nos fleuves
    -etc., etc.

    Répondre
  • Combien de commentateurs, ici et ailleurs, ont réellement lu ne serait-ce qu’une partie des rapports du GIEC. Celui-ci, comme son nom l’indique, est un groupe inter-gouvernemental exprimant le point de vue des gouvernements les plus influents, obtenu par consensus politique. Ce n’est pas l’avis de l’ensemble de la communauté scientifique, malgré tous les efforts sournois déployés pour écarter ceux qui ne sont pas dans la ligne officielle

    La plupart des gens, suivant en cela les médias écrits ou parlés, ne font que reproduire des interprétations souvent orientées du résumé pour “décideurs” écrit par le groupe politique du GIEC. Résumé le plus souvent moins nuancé et parfois en contradiction avec le contenu des rapports (synthèse des études scientifiques retenues).

    Le résumé est publié avant le reste de chaque rapport. Certaines parties de rapport ont parfois dû être modifiées, après coup, pour s’adapter au résumé politique. Ce qui a entraîné la critique et la démission de certains membres du GIEC.

    Répondre
  • Le GIEC n’a jamais déclaré que le nucléaire était nécessaire pour parvenir à l’objectif climatique fixé par ses instances politiques, bien que certains de ses participants l’aient fait à titre individuel.

    Sur les 89 scénarios retenus par le GIEC parmi plusieurs centaines, certains envisagent une proportion variable de nucléaire et d’énergies renouvelables. D’autres excluent tout nucléaire pour parvenir au même résultat.

    Pour l’électricité, sur une production mondiale estimée à 224,8 EJ (exajoules) (62.400 TWh) en moyenne en 2050, le nucléaire ne produirait que 10,91 EJ (3.030 TWh) selon la moyenne des estimations, les valeurs citées dans les différents scénarios allant de 8,62 EJ (2.390 TWh) à 18,34 EJ (5.090 TWh).

    La part du nucléaire dans l’électricité totale serait ainsi de 4,8% pour la moyenne des estimations, allant de 3,8% à 8,2% pour les cas extrêmes.

    Comparé à 2019 et ses 2.796 TWh d’électricité nucléaire sur un total de 27.005 TWh (10,4%), les valeurs citées en EJ (TWh) ne représentent qu’une très modeste augmentation (moyenne des estimations) et dans beaucoup de cas une diminution par rapport à la situation de 2019. En pourcentage de l’électricité produite, c’est une forte diminution dans tous les cas.

    Rappelons qu’avec ses 2.804 TWh en 2006, la production d’électricité nucléaire n’a jamais été dépassée depuis. Cela représentait alors 14,6% de la production mondiale d’électricité, contre un maximum de 17,4% en 1996.

    Répondre
  • Toujours les mêmes arguments à charge de la part de contempteurs du nucléaire civil, omettant de souligner les avantages incomparables de notre mix électrique sur tous les pays voisins : gigatonnes de CO2 et nombreux polluants évités, moindres surcoûts sur les factures d’électricité dus aux taxes finançant les coûts indirects générés par les “renouvelables”, moindre impact sur les ressources minières nécessaires à leur fabrication et leur déploiement. La précarité énergétique ne peut que s’accroître avec les développement de celle-ci, sauf aides publiques massives.
    Concernant les réseaux de chaleur, leur développement est directement lié, là aussi, aux aides publiques massives des pays au fort PIB (et forte empreinte environnementale et fortes ressources naturelles).

    Répondre
  • On peut comprendre que la réalité est bien difficile a supporter pour les adorateurs du nucléaire. Revenons par exemple à ce qu’annonce l’Agence internationale de l’énergie dans son dernier “outlook flagship report “.

    Dans le premier scénario, sur une production mondiale d’électricité de 40.100 TWh en 2040 (26.950 en 2019), le nucléaire ne représenterait que 3.440 TWh (8,6%) contre 18.790 TWh (46,9%) pour les énergies renouvelables. Ce serait 5.440 TWh (13,6%) pour l’éolien et 5.480 TWh (13,7%) pour le solaire photovoltaïque.

    Dans le second scénario, ce serait 4.320 TWh pour le nucléaire et 11,1% d’un total de 38.800 TWh. Pour les énergies renouvelables, ce serait 27.740 TWh (71,5%), dont 8.680 TWh (22,4%) pour l’éolien et 8.800 TWh (22,7%) pour le photovoltaïque.

    Par rapport à 2019, les émissions de CO2 de la production d’électricité (+ chaleur) baisseraient peu dans le premier cas (le gaz remplace le charbon) et de 77% (de 13.700 à 3.200 Mt CO2eq) dans le second cas (charbon et gaz diminuent). Le nucléaire étant pour bien peu de chose dans cette affaire.

    L’agence du nucléaire (IAEA) indique, dans son scénario le plus audacieux, que le nucléaire ne pourrait produire que 11,4% de l’électricité mondiale en 2040 et 11,2% en 2050, mais beaucoup moins dans un autre scénario avec 6,4% et 5,7% respectivement.

    Le soutien aux énergies renouvelables a été nécessaire pour permettre leur développement et la mise en place de filières industrielles. Mais les tarifs garantis sont de moins en moins importants.

    En mer du Nord, au moins deux parcs éoliens sont contruits sans subvention. En Allemagne, un grand parc photovoltaïque est en construction près de Berlin sans aucune subvention, comme c’est aussi le cas en Angleterre et surtout en Espagne. Au Portugal, le dernier appel d’offre a conduit à des “subventions négatives” : les entreprises doivent payer une forte somme pour pouvoir envoyer leur électricité sur le réseau, celle-ci étant vendue au prix de gros sur le marché.

    En France, on pourrait aussi construire de très grandes centrales photovoltaïques, sans aucune subvention ni tarif garanti, à la place des champs de colza utilisés pour produire des agrocarburants, avec un rendement énergétique à l’hectare cent (100) fois plus important.

    Répondre
  • C’est extraordinaire, si nous voulons en France que le train de 8h parte à 8h si nous n’avons que des énergies intermittentes pour satisfaire nos besoins l’économie du pays qui n’est déjà pas brillante eh bien là on va direct à la catastrophe. Il suffit de regarder le site RTE éco2mix pour se rendre compte que pour ou contre le nucléaire on ne pourra pas s’en passer. Les énergies intermittentes ne représentant que quelques % du total de notre production. Donc ne pas confondre rêve et réalité. De plus, plus on installe d’énergies intermittentes plus on fait la part belle aux vendeurs de gaz nous avons en France 6 centrales à gaz en construction. Et il me semblait que l’objectif était de réduire l’empreinte carbone ?

    Répondre
  • En dehors des energies renouvellables, les centrales de fission atomique sont une alternative peu polluantes, mais offre de gros désagréments écologiques avec le stockage des déchets, et des risques d’émanations de rayonnements atomiques, en cas d’accident technique, ou de catastrophe naturelles, mais également la production d’armes atomiques qui un jour pourront détruire notre belle planète terre.
    Il faut donc ne pas trop s’engager dans de très lourds investissements, avec un stockage des déchets pour 100 ans.
    La vraie solution atomique est la fusion nucléaire avec les tokamak et projet iter et très peu de déchets non utilisables à de mauvaises fins, c’est l’avenir du nucléaire avec de grandes possibilités énergétiques non polluante
    En attendant la concrétisation des recherches encours, puisque la majorité des énergies sont produites par le charbon, et les hydrocarbure, il faut obliger les centrales à décarbonner leurs rejets atmospériques.

    Répondre
  • Ah ha ha ha !!!!
    A mourir de rire.

    Quand l’AIE dit que les énergies renouvelables se developperont dans les années à venir, tous les clowns applaudissent et disent “Oui, bien sur”
    Mais quand elle dit que le nucléaire se developpera, ils disent “ah non, l’AIE n’a pas tout pris en compte”

    Moi je dis que l’AIE raconte de la merde !!!
    Pourquoi ?
    Parce que personne n’est capable de réelement prédire l’avenir à 10, 20, 30 ans et au dela.
    Qui avait predit le COVID ?

    Lorsqu’il a été auditionné à l’assemblée nationale, Jancovici avait présenté les prévisions de prix du pétrole faite par l’AIE, 5 ans plus tôt.
    Systématiquement, l’AIE s’est plantée.

    Je ne sais pas dire avec certitude si le nucléaire se developpera ou pas dans les années à venir et dans quel échéance.

    Par contre, je sais dire que le nucléaire est factuellement la meilleure énergie de toute !!!
    Pourquoi ?
    – Parce que c’est de très très loin l’énergie la plus concentré.
    – Parce qu’elle est pilotable
    – Parce qu’elle est la plus décarbonné de toute et de très loin !!!
    – Parce que comme elle est concentré, elle nécessite peu de ressource et occupe peu d’espace et donc préserve la biodiversité.
    – Parce qu’une fois construit, un réacteur pourra produire de l’énergie pendant minimum 60ans. (contre 20 ans en moyenne pour une éolienne)
    – Les déchets sont un faux débat, leur volume est ridicule et les déchets d’aujourd’hui sont les combustibles de demain, ils seront “brulés dans les RNRs.

    Etre pour les renouvelables, qui sont diffuses et fatales:
    – C’est être pour l’extraction toujours plus importante de matière premieres car ils faut batir des mega-structures immenses et nombreuses pour pouvoir produire des quantités significatives d’énergies.
    ==> donc pas durable
    – C’est être pour la déforestation (biomasse)
    – C’est être pour la continuation de l’utilisation des énergies fossiles afin de compenser l’intermittence
    – C’est être favorable à la pollution des eaux et des sols (extractions massives de matière première, enfouissement des pales d’éoliennes,pollution des océans aux plastiques et aux métaux lourds etc…)
    – C’est la déforestation (encore) en Indonésie pour pouvoir faire “vos carburants bios” à base d’huile de palme.

    Cette arnaque ne tient que grace aux subventions massives et parce que les énergies fossiles permettent de compenser l’intermittence à moindre couts.

    Il faut y mettre un terme d’URGENCE !!!!

    Répondre
  • Les agrocarburants sont une aberration, pas seulement en Indonésie et en Malaisie, mais aussi en France où un hectare de solaire photovoltaïque produit une centaine de fois plus d’énergie que le même hectare en blé ou en colza.

    Mais la biomasse ne conduit pas à la déforestation. Ne pas confondre avec l’extension des prairies pour l’élevage dans certains pays, des cultures de canne à sucre pour produire de l’éthanol, de celles de maïs et de soja pour nourrir le bétail.

    A propos, la Suède vient encore d’arrêter un réacteur nucléaire, le quatrième en quatre ans. Ses forêts sont correctement gérées pour produire de la biomasse en abondance sans aucune déforestation. En France, la forêt continue de progresser.

    Sur l’année 2020, la capacité nucléaire mondiale n’a que très peu augmenté. Pour cinq réacteurs mis en service (5.521 MW), six ont été arrêtés (5.165 MW), ce qui ne fait que 356 MW de progression. Ce n’est pas avec cela que le nucléaire va réduire l’électricité fossile.

    D’autant plus qu’en 2019, la capacité ajoutée a été de 5.178 MW et celle retirée 10.251 MW, soit une perte de capacité nucléaire de 5.073 MW.

    D’un autre côté, la progression des énergies renouvelables, passant de 20,7% à 26,0% de la production mondiale d’électricité entre 2012 et 2019 a permis de réduire la part des énergies fossiles de 68,5% à 63,6% sur la même période. Le nucléaire n’y est pour rien puisque sa production est encore inférieure à celle de 2006.

    En 2019, pour la première fois, les fossiles ont reculé (légèrement) de façon absolue, en TWh. La petite progression du gaz n’a pas réussi à compenser le déclin du charbon et du pétrole. Le recul des fossiles devrait être plus accentué en 2020.

    Répondre
  • Plutôt que de perdre son temps avec un bavardage sans intérêt, venons-en aux faits.

    Pendant de nombreuses années, l’IEA/AIE a sous-estimé les énergies renouvelables tout en sur-estimant le nucléaire.

    Revenons dix ans en arrière. Dans son étude de 2010, l’IEA envisageait dans ses scénarios pour 2020 que l’éolien produirait de 1.080 à 1.380 TWh d’électricité dans le monde, le solaire photovoltaïque de 120 à 160 TWh et le nucléaire de 3.510 à 3.850 TWh.

    En 2019, les productions respectives ont été de 1.420 TWh – 660 TWh et 2.790 TWh (IEA). Déjà davantage que le maximum envisagé pour 2020 dans le cas de l’éolien, 5 à 6 fois plus pour le PV et beaucoup moins pour le nucléaire.

    L’IAEA/AIEA (atomique) s’était calmée par rapport à ses déclarations délirantes de 1975, mais voyait encore trop grand. En 2010 toujours, l’IAEA estimait que la capacité nucléaire serait de 450 à 550 MW en 2020 et la production d’électricité nucléaire de 3.300 à 4.000 TWh.

    En fait, la capacité à la fin de l’année 2020 n’a été que de 392 MW, la production en 2019 de 2.796 TWh (en brut – 2.600 en net) et celle en 2020 sera inférieure d’environ 2%.

    Pour le futur proche (2030), les estimations de l’IEA pour la progression du nucléaire restent modestes comparées à celles de l’hydraulique, de l’éolien et surtout du photovoltaïque.

    Pour l’IAEA, la production nucléaire ne représenterait que 8,2% à 10,5% de l’électricité mondiale en 2030.

    Répondre
  • Dans tous leurs discours, les organisations du nucléaire demandent des subventions pour construire de nouveaux réacteurs. Aux Etats-Unis, au moins six états subventionnent le nucléaire pour lui tenir la tête hors de l’eau, après que déjà onze réacteurs aient été arrêtés une vingtaine d’années avant l’expiration de leur licence.

    Les investisseurs ne se précipitent pas vers le nucléaire. Au contraire, ceux qui envisagent cette option demandent de sérieuses garanties pour ne pas perdre leur mise.

    Par exemple, en Grande-Bretagne, c’est un tarif d’achat garanti pendant 35 ans et indexé sur l’inflation depuis 2012, équivalent en 2020 à 104£/MWh (118€/MWh). Un coût supérieur à celui de l’éolien en mer qui sera mis mis en service de 2021 à 2023 (de 58 à 75 £ de 2012 le MWh) et surtout de celui qui sera mis en service de 2023 à 2025 (40 à 42 £2012/MWh). Le tarif d’achat éolien n’étant garanti que 15 ans.

    En France, une des solutions envisagées pour construire de nouveaux EPR est un financement en totalité par l’Etat, quel que soit leur coût final, EDF en devenant propriétaire gratuitement.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.