Après avoir mené les “analyses techniques complémentaires” demandées par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) à propos d’un “risque majeur” de brouillage, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) vient de délivrer les premières autorisations de déploiement d’antennes 5G dans les zones aéroportuaires.

La DGAC redoutait en effet que ces premières antennes 5G implantés à proximité des pistes ne perturbent les systèmes de guidage embarqués dans les avions, s’appuyant sur un récent rapport américain selon lequel la bande des 3,7-3,9 GHz utilisable pour la 5G créé un “risque majeur” pour les radioaltimètres des avions qui passent aussi par ces fréquences. En fait, seule une douzaine d’antennes sont concernée, les autres antennes déployées aux abords des aéroports français utilisent des fréquences de 700 MHz, 2,1 GHz ou encore 2,6 GHz, assez loin de la bande des 3,5 GHz utilisée également par les radioaltimètres.

L’objectif, désormais, c’est de mieux comprendre les altimètres qui n’ont pas suffisamment de protection par rapport aux bandes de fréquences” de la 5G, explique Gilles Brégant, patron de l’ANFR, cité par le site Universfreebox. “N’oubliez pas qu’à tout moment nous pouvons suspendre une antenne. Par ailleurs, nous sommes plutôt confiants, car ce problème qui était abordé jusqu’à présent pays par pays est en train d’être abordé continent par continent“, ajoute-t-il. L’Union européenne devrait, en effet, donner ses conclusions sur ce dossier dans les prochaines semaines.

Les opérateurs téléphoniques autorisés à déployer la 5G dans les zones aéroportuaires 1 Air Journal

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