Inventeur insatiable, le chef bourguignon Marc Meneau vient de tirer sa révérence. Dans son village natal, où il avait installé son restaurant L'Espérance, la tristesse est grande. « J'ai reçu la nouvelle comme chacun ici avec consternation parce que c'est un homme qui a marqué la vie du village. Il a connu les plus grands moments mais aussi des difficultés. Et je ne peux être qu'admiratif devant son parcours et devant son courage surtout dans les derniers instants », a ainsi déclaré à France 3, le maire de Saint-Père-sous-Vézelay, Christian Guyot.  

Un cuisinier autodidacte  

Né en 1943 d’un père bourrelier et d’une mère épicière, Marc Meneau disait volontiers être venu à la cuisine par amour pour sa femme, Françoise, fille de restaurateurs bourguignons. Il avait débuté en reprenant le café-épicerie de sa mère Marguerite, à Saint-Père-sous-Vézelay. Grâce à sa passion pour les livres des grands maîtres de la cuisine ancienne, il transforma rapidement ce lieu en un véritable restaurant, avant d’obtenir sa première étoile au guide Michelin en 1972.  

Après cette première consécration, il avait déménagé son restaurant dans une demeure plus grande baptisée L'Espérance. En 1975, une deuxième étoile Michelin lui avait été décernée. Puis une troisième, en 1983. La même année, il avait élu « Meilleur cuisinier français de l'année » par Gault&Millau. 

Après quelques aléas financiers, il avait fini par vendre son restaurant en 2015. Aujourd’hui, il reste de Marc Meneau de nombreux livres de cuisine et des plats emblématiques, tels que le cromesquis de foie gras ou l'huître en gelée d'eau de mer.  

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