Il était une figure de l’« Off Broadway ». Le dramaturge américain Israel Horovitz, auteur de dizaines de pièces de théâtres au succès international, est mort lundi, chez lui, à New York, des suites d’un cancer, à l’âge de 81 ans, a appris l’Agence France-Presse (AFP) mercredi 11 novembre auprès de son agent à Paris.
Né dans le Massachusetts, il était l’auteur de théâtre américain le plus adapté de l’histoire du théâtre français. Il aura été joué dans les théâtres les plus importants de l’Hexagone, avec des pièces interprétées par Gérard Depardieu, Pierre Arditi ou Line Renaud. Au nombre de ses succès figure par exemple Très chère Mathilde, joué à guichet fermé à Marigny en 2009.
Au total, il aura écrit plus de 70 pièces, traduites pour certaines dans une trentaine de langues (Le Premier, L’Indien cherche le Bronx ou encore Quelque part dans cette vie). Il était connu pour son style allant du réalisme à la parabole, de la fable au mythe. Ses pièces ont été portées à l’écran par Al Pacino, Jill Clayburgh ou encore Diane Keaton.
Un New-Yorkais à Paris
Il a aussi écrit une trentaine de scénarios pour le cinéma, dont Des fraises et du sang, prix du Jury au Festival de Cannes en 1970, ou, plus récemment, My Old Lady (2015), avec Maggie Smith et Kristin Scott Thomas, qu’il a également réalisé, et qui a été tourné en 2013 à Paris, ville dans laquelle il a longtemps vécu.
Désigné par les critiques comme le fils spirituel du dramaturge américain Arthur Miller, ami de Genet et de Beckett, il avait été surnommé « notre doux voyou américain » par le dramaturge franco-roumain Eugène Ionesco.
En 2011, son autobiographie, Un New-Yorkais à Paris, avait été publiée chez Grasset. Un an plus tard, il avait été fait commandeur de l’ordre des arts et lettres – plus haute décoration de cet ordre.
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