Après avoir présenté ses excuses aux passagères contraintes de subir des examens gynécologiques forcés à l’aéroport de Doha, le 2 octobre 2020, suite à la découverte d’un nouveau-né abandonné dans les toilettes d’un terminal, le Qatar a annoncé que les responsables sont poursuivis en justice.

«Les responsables de ces violations et actions illégales ont été renvoyés devant le ministère public», a indiqué hier le gouvernement qatari dans un communiqué, rappelant de nouveau que son premier ministre et ministre de l’Intérieur, le cheikh Khalid bin Khalifa bin Abdulaziz Al Thani, a exprimé «les excuses les plus sincères à certaines passagères qui ont subi les conséquences» de ces examens gynécologiques forcés pour retrouver la mère du nouveau-né.

La Nouvelle-Zélande a révélé qu’une de ses ressortissantes faisait partie des femmes ayant subi ces examens, qualifiant ces actes de «complètement inacceptables». «Nous avons été extrêmement préoccupés en apprenant qu’une citoyenne néo-zélandaise était concernée par l’épouvantable incident impliquant des passagères sur plusieurs vols de Qatar Airways», a déclaré le ministère des Affaires étrangères du pays dans un communiqué jeudi soir. «Cet acte est complètement inacceptable» a-t-il ajouté.

Cette affaire a aussi provoqué l’ire de l’Australie. Selon la cheffe de la diplomatie australienne Marise Payne, 18 femmes, parmi lesquelles 13 Australiennes, sont concernées ainsi que d’autres «ressortissants étrangers». Londres a indiqué que deux Britanniques figurent parmi ces femmes et selon une autre source, une Française fait aussi partie des victimes.

Si les autorités qataries ont fait leur mea culpa, la compagnie aérienne Qatar Airways sur laquelle voyageaient les passagères ayant subi les examens gynécologiques n’a fait encore aucun commentaire sur cet incident.

Examens gynécologiques forcés à l'aéroport de Doha : les responsables poursuivis en justice 1 Air Journal

Doha ©Olivier Nilsson