La compagnie aérienne WestJet a suspendu ses dessertes de quatre villes du Canada atlantique ainsi que la ligne entre Québec et Toronto, et réduit ses fréquences à Halifax et St John’s, la demande y ayant disparu en raison des restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19.

Quatre villes disparaitront le 2 novembre 2020 du réseau de la compagnie canadienne : Moncton et Fredericton au Nouveau-Brunswick, Sydney en Nouvelle-Écosse et Charlottetown sur l’Île-du-Prince-Édouard. Avec la réduction de fréquences annoncée pour les aéroports des capitales de Nouvelle-Écosse (Halifax) et de Terre-Neuve-et-Labrador (Saint-Jean), ce sont plus de 100 vols par semaine qui disparaitront des écrans radar ; soit « près de 80% de la capacité aérienne en provenance de la région de l’Atlantique ». Seules survivent les lignes Halifax – Toronto, Halifax – Calgary et St. John’s – Halifax, avec un total de 34 rotations hebdomadaires. La route entre Québec-Jean Lesage et Toronto-Pearson est elle aussi suspendue.

Les passagers des liaisons suspendues seront informés, mais la compagnie aérienne n’avance aucune date pour une éventuelle reprise des vols. Côté emploi, WestJet avait déjà annoncé des mises à pied permanentes au sein de son effectif en raison de la transformation de l’aéroport et du regroupement du service à la clientèle. « Malheureusement, les WestJetters actifs » à Fredericton, Moncton, Sydney et Charlottetown « seront touchés par d’autres mises à pied à compter du 2 novembre », reconnait-elle.

« Il est devenu impossible de desservir ces marchés, et ces décisions étaient malheureusement inévitables puisque la bulle de l’Atlantique et les augmentations des frais imposés par des tiers écrasent la demande », a déclaré dans un communiqué Ed Sims, PDG de WestJet. « Depuis le début de la pandémie, nous nous sommes efforcés de maintenir les services aériens essentiels dans tous nos aéroports nationaux, mais nous sommes à court d’options et nous avons été obligés de suspendre les services dans la région étant donné l’absence de soutien propre au secteur », a-t-il ajouté

WestJet rappelle que depuis 2003, elle a « réussi à alimenter la concurrence et à réduire les tarifs dans la région de l’Atlantique » grâce à de nouveaux services et de nouveaux itinéraires, en plus de stimuler les investissements dans le tourisme et les entreprises. En 2019, la compagnie aérienne avait ajouté plus de 700.000 sièges annuels à la région depuis 2015, tout en créant « la possibilité de voyager à destination, en provenance et à l’intérieur de la région selon 28 itinéraires ».

Depuis 2016, la compagnie aérienne s’est efforcée de faire de Halifax la porte d’entrée de l’Atlantique vers l’Europe, en lançant des routes transatlantiques sans escale vers Londres-Gatwick, Paris, Glasgow et Dublin, « offrant ainsi des liens économiques et touristiques essentiels entre les régions ». Avant cette annonce, WestJet était « la seule compagnie aérienne au Canada à avoir maintenu 100 % de son réseau national » d’avant la crise sanitaire.

WestJet sabre dans son réseau intérieur 1 Air Journal

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