La sénatrice Nathalie Goulet va proposer un projet de loi demandant à l’Etat de garantir les agences de voyage au même titre que les compagnies aérienne comme Air France, l’avenir du secteur touristique face à la pandémie de Covid-19 devant être débattu ce mercredi.

Suite à la question écrite déposée par sa collègue Elisabeth Doisneau (Mayenne-UC) demandant comment le gouvernement « entend sauvegarder les agences de voyage dans les prochains mois et s’il compte reprendre leurs propositions pour aider les salariés comme les chefs d’entreprises », la sénatrice UDI de l’Orne a expliqué dans Tourmag que les propositions sur le fonds de solidarité « vont dans le bon sens mais sont insuffisantes » face à la résurgence de la crise sanitaire. Pour Nathalie Goulet, il faut éviter que les agents de voyages « engloutissent les biens propres qu’ils ont donné en garantie pour monter leur activité ».

D’où sa proposition de voir l’Etat « substituer ses garanties aux garanties personnelles données par les professionnels du secteur », qui après tout ne sont « pas responsables de la situation et de la crise qui s’étend », victimes de la chute de la demande et des restrictions de voyage imposées par les autorités un peu partout dans le monde, et croulant sous les demandes de remboursement.

Nathalie Goulet prend exemple de ce qui s’est passé pour la compagnie aérienne Air France, à qui l’Etat s’est engagée dès avril à garantir des fonds à hauteur de 7 milliards d’euros. D’autant que selon elle « si nous prenons toutes les garanties et contre-garanties fournies par l’Etat, nous sommes à plus de 4000 milliards d’euros ».

La semaine dernière, Élisabeth Doineau rappelait que les agences de voyage, pour la plupart de très petites entreprises, ont été particulièrement touchés par le confinement et les fermetures de frontières. « Le rebond épidémique observé en France depuis quelques semaines et la situation dans de nombreux pays laissent à penser que l’activité de ces agences sera durablement compromise. Les clients sont ainsi réticents à l’idée de réserver de nouveaux voyages. Au niveau national, plusieurs dizaines de milliers d’emplois sont menacés ».

« Attachés à leurs entreprises et à leurs salariés, les dirigeants des agences appellent au soutien de l’État. En contrepartie, les agences de voyages s’engagent à mettre en place notamment des plateformes régionales de services partagés, une offre de formation permanente, des mesures pour privilégier des pratiques d’achat et de ventes de voyages plus écologiques et responsables, ou encore un accès plus systématique à l’embauche des jeunes et d’apprentis », a écrit la sénatrice.

Les agences de voyages "garanties" comme Air France? 1 Air Journal

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