La compagnie aérienne Philippine Airlines va se séparer d’environ 2700 employés d’ici la fin de l’année, la reprise des vols suspendus depuis mars par la pandémie de Covid-19 se faisant trop lentement.

Basée à l’aéroport de Manille-Ninoy Aquino, la compagnie nationale a annoncé le 5 octobre 2020 des suppressions de postes qui concerneront un tiers de son effectif, via des départs volontaires ou pas. « Au plus fort de la pandémie », Philippine Airlines avait choisi de mettre en place des congés temporaires et des modalités de travail flexibles « pour maintenir les emplois le plus longtemps possible ».

Mais l’effondrement de la demande et les « restrictions persistantes » sur la plupart de ses routes internationales (les touristes sont toujours interdits) et domestiques « ont rendu la réduction des effectifs inévitable », explique un communiqué. Les départs sont présentés comme faisant partie d’un « plan de restructuration et de redressement plus vaste » alors que PAL reconstruit son réseau national et international.

Après deux mois d’arrêt total des vols sur ordre du gouvernement philippin, puis six mois de reprise limitée, Philippine Airlines opère à environ 15% des capacités initialement prévues. Le groupe a affiché au premier semestre une perte de 430 millions de dollars, sept fois supérieure à celle de la même période en 2019. Le pays a officiellement le taux de cas de contamination le plus élevé en Asie du sud-est, avec déjà plus de 5800 morts.

Pour ce mois d’octobre, Philippine Airlines a mis en ligne un programme de vols – sous réserve de modification – incluant par exemple des vols vers New York-JFK, Los Angeles, San Francisco, Honolulu, Toronto, Vancouver, Riyad ou Doha. Elle est aussi censée se poser à Londres deux fois par semaine ainsi qu’à Tokyo et Osaka par exemple, mais ses liaisons régionales restent limitées à une ou deux rotations durant le mois (vers Bangkok, Jakarta, Kuala Lumpur ou Ho Chi Minh-Ville entre autres).

Publiée par Philippine Airlines sur Jeudi 8 octobre 2020

Philippine Airlines va supprimer un tiers de ses effectifs 1 Air Journal

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