Les querelles politiques autour des nominations au conseil d’administration d’Alitalia TAI (Trasporto Aereo Italiano), le nouveau nom de la compagnie italienne récemment repassée sous contrôle de l’Etat, retardent son redémarrage initialement prévu pour le mois de juin.

Si l’ancien chef de la Poste italienne, Francesco Caio, et le directeur des affaires commerciales d’Alitalia, Fabio Lazzerini, ont déjà été choisis respectivement comme président et administrateur délégué, le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate, les deux formations au pouvoir à Rome, n’arrivent pas à se mettre d’accord sur les cinq autres membres du conseil d’administration, selon des sources gouvernementales citées par l’agence Reuters.

En mai, le gouvernement italien a annoncé qu’il allait injecter 3 milliards d’euros de capitaux frais dans les comptes d’Alitalia lors de la présentation du projet de renationalisation de la compagnie porte-drapeau italienne, qui a été décidé après que les projets de cession à des investisseurs privés ont été compromis par la crise du coronavirus. Cette intervention de l’Etat italienne a permis de la sauver de la faillite.

La compagnie italienne a subi au premier semestre 2020 une perte de 430 millions d’euros, nouveau record dû à l’impact de la pandémie sur la demande et l’économie italienne en général. Elle a transporté environ 3,6 millions de passagers durant les six premiers mois de l’année, soit une baisse de 65%. Son chiffre d’affaires de 545 millions d’euros a reculé de 62% par rapport à 2019, et de 90% au seul deuxième trimestre.

Alitalia : son redécollage retardé par des querelles politiques 1 Air Journal

©Alitalia