La compagnie aérienne low cost easyJet n’opèrera au quatrième trimestre qu’à un peu moins de 40% des capacités proposées en 2019, en raison des restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19 en constante évolution à travers l’Europe et des mesures de quarantaine au Royaume-Uni qui affectent négativement la confiance des passagers.

Dans un communiqué aux investisseurs ce 8 septembre 2020, la spécialiste britannique du vol pas cher a détaillé les raisons de ce pessimisme : demande réduite de voyage, retrait par Londres de sept îles grecques de la liste d’exemption de quatorzaine au retour, manque de visibilité, incertitudes persistantes… EasyJet prévoit désormais d’opérer « un peu moins » que les 40% de la capacité prévue pour le T4 avancés lors de la mise à jour commerciale du troisième trimestre. C’est le résultat de « la réduction continue des horaires, alors que nous continuons de nous concentrer sur des vols rentables », précise son communiqué.

EasyJet continuera de « se concentrer » sur la fourniture d’un programme de vol qui génère une contribution positive, tout en se concentrant sur la réduction de la consommation de trésorerie grâce à son programme de réduction des coûts dans tous les domaines. Elle continuera également à « examiner régulièrement » sa position de liquidité afin d’évaluer toute autre possibilité de financement. « Compte tenu des nombreux changements apportés aux restrictions gouvernementales depuis notre mise à jour du troisième trimestre, du manque de visibilité et du niveau d’incertitude persistant, il ne serait pas approprié de maintenir pour le moment des prévisions financières prospectives pour les exercices 20 et 21 », ajoute la low cost.

Le CEO d’easyJet Johan Lundgren a déclaré : « Nous surveillons de près le comportement des clients et modifions les vols pour nous assurer que notre programme correspond à la demande. Suite à l’imposition de restrictions de quarantaine supplémentaires à sept îles grecques et à l’incertitude persistante que cela entraîne pour les clients, la demande est maintenant susceptible d’être davantage impacté et donc plus faible que prévu ». Le dirigeant a ajouté : « nous continuerons d’adopter une approche prudente et conservatrice en matière de capacité, comme nous l’avons fait cette période. Nous savons que nos clients sont aussi frustrés que nous par les restrictions imprévisibles de voyage et de quarantaine. Nous avons appelé il y a plusieurs semaines le gouvernement à opter pour un système de quarantaine ciblé, régionalisé et plus prévisible et structuré il y a plusieurs semaines,  afin que les clients puissent planifier leur voyage en toute confiance ».

Confrontée comme ses rivales à un impact « difficile à exagérer » de la crise sanitaire et des réactions des gouvernements sur l’ensemble du secteur, easyJet réitère sa demande au gouvernement britannique d’un « soutien sectoriel à l’aviation, qui doit prendre la forme d’un vaste ensemble de mesures, y compris la suppression de la taxe passager pendant au moins 12 mois, l’allègement des frais du contrôle aérien ainsi que le maintien de la dérogation aux règles sur les créneaux horaires ». Ces mesures « favoriseront la rétention des compétences dans le secteur – tout cela soutiendra l’emploi et favorisera la connectivité », conclut Johan Lundgren.

EasyJet abaisse ses prévisions de capacité pour le T4 1 Air Journal

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