L’aéroport de Londres-Gatwick envisage de licencier 600 de ses plus de 2400 employés, dans le cadre d’un plan de restructuration rendu nécessaire par la chute du trafic aérien due à la pandémie de Covid-19. 

Alors que la compagnie aérienne low cost Wizz Air vient d’y annoncer sa future base, avec l’intention d’y stationner vingt avions d’ici un an, le deuxième aéroport britannique derrière Heathrow a dévoilé le 26 aout 2020 une « restructuration significative » afin de réduire encore plus ses « coûts opérationnels et de personnel ». La refonte proposée de l’organisation de Gatwick « remodèlera l’entreprise afin qu’elle soit la mieux placée pour réagir rapidement à la croissance future », a expliqué un communiqué. Mais elle pourrait aussi entraîner la suppression d’environ 600 postes, soit environ 24% du nombre d’employés. Un processus formel de négociations va être lancé pour délimiter les contours de cette vague de licenciements.

Londres-Gatwick a vu son trafic passager diminuer de plus de 80% en aout, généralement l’un des mois les plus chargés de l’année. Son gestionnaire avait bien pris des « mesures rapides » en mars pour « protéger l’aéroport » et préserver autant d’emplois que possible. Via de premières réductions des coûts, une gestion serrée de la trésorerie et l’obtention d’un prêt bancaire de 300 millions de livres sterling. Mais cinq mois plus tard et avec un trafic en rade, la plateforme n’opère qu’à partir du seul Terminal Nord, à environ 20% de sa capacité. Et plus des trois-quarts de son personnel sont encore payés dans le cadre du programme de maintien de l’emploi du gouvernement britannique, qui doit prendre fin en octobre.

Pour le CEO de Gatwick Steven Wingate, « si quelqu’un a le moindre doute sur l’impact dévastateur du COVID-19 sur l’industrie de l’aviation et du voyage, les nouvelles que nous avons partagées avec notre personnel, concernant les suppressions d’emplois proposées, sont un rappel brutal. Nous sommes actuellement en pourparlers avec le gouvernement pour voir quel soutien spécifique au secteur peut être mis en place pour l’industrie en ce moment, parallèlement à des mécanismes qui donneront à nos passagers une plus grande certitude sur l’endroit et le moment où ils pourront voyager en toute sécurité à l’étranger. Ce soutien aidera non seulement Gatwick mais aussi l’économie régionale au sens large qui dépend de l’aéroport ».

Gatwick « va se remettre de cette pandémie », ajoute le CEO qui veut croire que l’aéroport sortira de la restructuration « plus en forme et plus fort, mieux placé pour offrir à nos passagers et à nos compagnies aériennes un aéroport moderne et innovant, prêt pour la croissance ».

600 licenciements en vue à Londres-Gatwick ? 1 Air Journal

©Gatwick Airport