Le plan de restructuration de la compagnie aérienne Virgin Atlantic a été validé par ses créanciers, évitant une faillite annoncée pour la fin septembre en cas de rejet de l’aide à hauteur de 1,2 milliard de livres espérée pour survivre à la pandémie de Covid-19.

Un communiqué le 25 aout 2020 a confirmé le sursis accordé à de la compagnie privée britannique, mal en point depuis le printemps et qui s’était mise au début du mois « en faillite » aux Etats-Unis. « Aujourd’hui, Virgin Atlantic a franchi une étape importante dans la sauvegarde de son avenir, en obtenant le soutien écrasant » de quasiment 100% des créanciers, précise un communiqué. Le plan de restructuration sur cinq ans dévoilé en juillet avait déjà reçu le soutien des actionnaires Virgin Group (200 millions) et Delta Air Lines, mais aussi « de nouveaux investisseurs privés et créanciers existants » : il ouvrirait la voie à la reconstruction de son bilan et à la « rentabilité de la compagnie aérienne à partir de 2022 ».

La recapitalisation offrira un programme de refinancement d’une valeur d’environ 1,2 milliard de livres sterling au cours des 18 prochains mois. Une somme qui vient s’ajouter aux « mesures d’auto-assistance » déjà prises par Virgin Atlantic, y compris des économies d’environ 280 millions de livres par an et d’environ 880 millions de livres via les modifications et le financement des livraisons d’avions au cours des cinq prochaines années.

La compagnie britannique souligne que le prochain obstacle est programmé le 2 septembre, ce pan devant être présenté à la Haute Cour de Londres ; le lendemain, une audience est prévue aux USA, afin de « garantir la reconnaissance du plan de restructuration dans ce pays ».

Plus généralement, Virgin Atlantic espère que la confiance des clients augmentera, car elle attend avec impatience de servir plus de passagers au départ des aéroports de Londres-Heathrow et Manchester. Après trois mois clouée au sol pour cause de crise sanitaire, elle avait relancé ses opérations fin juillet, notamment vers Hong Kong, new York et Los Angeles.

En mai dernier, la compagnie aérienne avait annoncé « la décision difficile » de supprimer 3550 postes dans toutes les fonctions, dont 400 via des départs volontaires. Elle a aussi fermé sa base à l’aéroport de Londres-Gatwick au profit de Heathrow (tout en conservant ses créneaux au cas où). Côté flotte, Virgin Atlantic a depuis mars dit adieu à ses derniers Airbus A340-600 et à sept Boeing 747-400, et a reporté l’entrée en service des A330neo et d’A350-1000 supplémentaires. Dans deux ans, elle n’opèrera plus que 37 biréacteurs long-courriers (A330-900, A350-1000 et 787-9).

Pas de banqueroute pour Virgin Atlantic 1 Air Journal

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