Lufthansa a annoncé jeudi son retrait des discussions avec le syndicat Verdi sur un projet de réduction de la masse salariale, la direction de la compagnie aérienne allemande affirmant qu’elle ne reprendrait la négociation que lorsque le personnel aurait proposé des économies significatives.

Nous avons décidé de ne pas poursuivre les négociations avec Verdi pour l’instant“, a déclaré une porte-parole de la compagnie aérienne allemande. “Nous ne constatons aucun progrès pour l’instant.” “Nous retournerons à la table des négociations lorsque Verdi présentera une offre incluant des économies salariales significatives“, a-t-elle ajouté.

De son côté, Verdi, qui représente quelque 35.000 membres du personnel au sol de la compagnie, juge déraisonnables les exigences de la direction en matière de réduction des salaires, qui iraient selon lui jusqu’à 23% de la rémunération brute. “Le refus (de poursuivre les discussions) est une gifle pour les salariés“, a dit sa vice-présidente Christine Behle dans un communiqué, ajoutant que Lufthansa exigeait des baisses de salaires sans pour autant s’engager sur la préservation de l’emploi. Le syndicat assure avoir proposé à ce stade jusqu’à 600 millions d’économies sur la masse salariale globale.

Lufthansa, qui a publié la semaine dernière une perte d’exploitation de 1,7 milliard d’euros au titre du seul deuxième trimestre, a reçu en juin une aide publique de neuf milliards d’euros. Le groupe allemand, qui possède aussi les compagnies Austrian Airlines, Brussels Airlines et Swiss International Air Lines, prévoit de supprimer 22.000 postes au total.

Lufthansa : les négociations sur la réduction des salaires dans l'impasse 1 Air Journal

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