Face ‘aux agressions qui se multiplient’, les sauveteurs d’Ostende hissent le drapeau rouge

À Ostende, les sauveteurs interdisent désormais la baignade. Jusqu’où cela ira-t-il ?

‘Nous exigeons le respect de notre travail en ces temps difficiles, les baigneurs ne respectent pas les mesures sanitaires et sont agressifs’, s’est exprimé le sauveteur en chef Bjorn Vermeulen à la VRT.

Les sauveteurs se disent témoins ‘de beaucoup d’agressions’, et de gens ‘qui ne respectent pas les mesures de sécurité et la distanciation sociale’.

Après les interdictions des visiteurs d’un jour, puis les quotas dans les trains, voilà donc l’interdiction des baignades. Et tant pis, pour ceux qui se comportent dans les règles.

3 heures plus tard, le drapeau vert était toutefois redressé après discussion avec les autorités de la ville. Il leur a été promis une aide supplémentaire, notamment de la part des policiers. Bref, un nouvel épisode de cet été si particulier à la côte.

‘Racaille bruxelloise’

La tension monte depuis qu’une bagarre générale a éclaté sur une plage de Blankenberge. En plein rebond épidémique, le monde politique s’est rapidement saisi de l’affaire, du niveau local jusqu’au fédéral, partageant son indignation et prenant des mesures d’exemple.

Une attitude critiquée face à des décisions qui touchent souvent les plus pauvres et qui stigmatisent une partie de la population. Hier, les syndicats policiers SLFP et SNPS disaient vouloir agir contre ‘la racaille bruxelloise’, notamment en appliquant l’approche qui est de mise en festival: ‘Vous ne pouvez pas entrer avec un frigobox rempli de boissons fortement alcoolisées et des baffles. Ce devrait être pareil sur la plage.’

En attendant, des contrôles sont déjà effectifs dans les gares de la côte. ‘Certains appellent cela du profilage ethnique. Mais en réalité, nous identifions les fauteurs de trouble, ou les personnes connues de la police et ceux qui arrivent en grands groupes. Comme par hasard, ce sont des Bruxellois’, rajoutent les syndicats.

Plus