Le PDG de la compagnie aérienne Corsair International estime acquis un soutien direct de l’Etat, après avoir refusé les prêts garantis au plus fort de la pandémie de Covid-19.

Interrogé sur BFM Business, Pascal de Izaguirre a expliqué qu’il avait renoncé à demander un prêt garanti par l’Etat, auquel la compagnie basée à l’aéroport de Paris-Orly n’avait pas eu accès au printemps parce qu’elle en trouvait les conditions trop restrictives – et faute de geste des actionnaires selon le gouvernement. Mais il estime que le soutien direct de l’Etat est désormais acquis : « Je crois qu’il n’y a pas de doute sur le fait que l’Etat va nous aider » via un prêt direct permis par l’Union européenne et remboursable sur plusieurs années, parallèlement à l’actionnaire TUI qui « contribue également de façon très positive au soutien de financement ». L’actionnaire principal depuis mars 2019, Intro Aviation, n’est pas évoqué et n’a pas les moyens de participer, mais d’autres investisseurs privés auraient marqués leur intérêt dans un plan de sauvetage, expliquait fin juin La Tribune.

Corsair se trouve dans une meilleure situation financière, affirme son dirigeant, notamment après la vente d’un Airbus A330-200 en février et celle des Boeing 747-400 le mois dernier. « Nous avons pris toutes les mesures pour préserver la trésorerie, car, durant une période de crise comme celle que nous connaissons, le cash est la variable clef », a expliqué Pascal de Izaguirre. Qui met aussi en avant des réservations « meilleures » que prévu depuis la fin du confinement en France et la reprise des vols, vers l’Outremer d’abord puis vers Abidjan. 

Le patron de Corsair reste demandeur d’un aide d’Etat plus générale pour le secteur aérien, notamment via la prolongation de l’activité partielle « au moins jusqu’à la fin décembre 2020 » ou « l’exemption » des charges fiscales et sociales plutôt que leur report. Mais sur le fonds, Pascal de Izaguirre pense que la fiscalité française continuera de défavoriser les compagnies aériennes face à la concurrence étrangère : « tous les problèmes structurels de compétitivité d’avant la crise du Covid vont ressortir exacerbés », prédit-il.

Corsair : une aide directe d’Etat en vue ? 1 Air Journal

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