L’aéroport de Paris-Orly rouvrira lundi prochain son Terminal 4 aux avions des compagnies aériennes Air Caraïbes, French bee, Corsair, Air Algérie, Royal Air Maroc, TUI Fly Belgium et Tunisair. Mais l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le secteur l’a poussé à lancer jeudi des négociations avec les syndicats, pour préparer un nombre de suppressions de postes non précisé.

Après la réouverture d’Orly 3 fin juin, le gestionnaire de l’aéroport parisien annonce pour le 13 juillet 2020 la réouverture d’Orly 4. Les compagnies aériennes opèrent « en règle générale » depuis les zones suivantes, précise son communiqué :

  • ORLY 3:        Air France – Air Corsica // Amelia // Chalair // easyjet // Iberia // Pegasus // TAP // Transavia // Vueling // Wizz Air
  • ORLY 4 :       Air Caraïbes // French bee // Air Algérie // Corsair // Royal Air Maroc // TUI Fly Belgium // Tunisair

ADP précise que pour stationner, les parkings d’Orly P3 (5 minutes de marche), P4A (au contact) et P4C (10 minutes de marche) sont ouverts. Et pour que « le voyage débute dès l’aéroport », Paris Aéroport a rouvert la quasi-totalité des points de vente d’Orly 3. « Pour profiter pleinement de quelques douceurs avant de s’envoler, une toute nouvelle zone dédiée à la restauration de près de 1000 m² accueille ses tous premiers voyageurs », avec au menu :

  • Anne-Sophie Pic, avec l’ouverture du fast-food chic à base de verrines, Daily Pic ;
  • IT, Italian Trattoria, une cuisine italienne traditionnelle ;
  • Le premier coffee shop, Caffè Nero français ; 
  • Un café boulangerie Gontran Cherrier ;
  • Paul, Le Café, qui met l’accent sur les boissons chaudes.

A Paris-Charles de Gaulle, les terminaux 2AC, 2E et 2F sont ouverts pour accueillir les voyageurs. Paris Aéroport « recommande de vérifier à quel terminal est affectée votre compagnie aérienne. Les parkings PAB, pour accéder au terminal 2A, PEF, pour rejoindre les terminaux 2E et 2F ainsi que PR et PX, (parkings à distance des terminaux), sont ouverts. La quasi-totalité des points de vente des terminaux 2E et 2F sont ouverts. Les espaces ouverts sont ceux dédiés à la beauté, à la mode, aux accessoires, à la gastronomie, ainsi qu’à la restauration à emporter, en complément des Relay qui n’ont jamais cessé leur activité ».

Suite à la crise sanitaire et aux « bouleversements durables qu’elle va entraîner », le Groupe ADP a aussi annoncé devoir « s’adapter pour passer d’un modèle d’accompagnement de la croissance à un modèle de gestion d’une situation dans laquelle les activités et les investissements seront réduits ». Le contrat de régulation économique 2016-2020 pour les plateformes parisiennes a été résilié avec l’accord de l’État, et « le processus d’élaboration d’un nouveau contrat a été suspendu ». Dans ce nouvel environnement opérationnel et financier, les orientations stratégiques du Groupe ADP « doivent être revues » : il se donne trois ans (2021-2023) pour « redonner à l’entreprise une possibilité de renouer avec une croissance rentable et durable ».

A l’occasion d’un comité social d’entreprise (CSE)extraordinaire qui s’est tenu jeudi, le groupe a donc proposé aux représentants des salariés « d’engager des négociations en vue d’adapter le modèle économique et social de la maison-mère ADP SA », en utilisant trois outils prévus par le code du travail, nécessitant chacun un accord majoritaire :

  • un accord sur une activité partielle de longue durée (APLD), afin de faire face à une baisse d’activité sur les métiers concernés ;
  • un accord de performance collective (APC), afin de préserver l’emploi, de gagner en agilité et de moderniser la relation au travail ;
  • un dispositif de rupture conventionnelle collective (RCC) afin d’accompagner les choix de chaque salarié.

En proposant le recours à ces outils, le Groupe ADP fait selon son communiqué « le choix du dialogue social, de la responsabilité et de la solidarité. L’objectif est de mobiliser toutes les solutions offertes par la négociation sociale pour éviter les pertes de compétences et conserver la compétitivité de notre outil industriel ». Augustin de Romanet, Président-directeur général d’Aéroports de Paris – Groupe ADP, a déclaré : « Face à une crise exceptionnelle par sa brutalité et son ampleur, nous nous donnons trois ans, jusqu’en 2023, pour remettre l’entreprise sur le chemin de la croissance rentable et durable. Réussir la relance nécessite des efforts partagés de toutes les parties prenantes de l’entreprise. Pour cela, confiant dans l’esprit de responsabilité de chacun, nous souhaitons poser un cadre qui donne toutes ses chances au dialogue social et permettre de préserver l’emploi au maximum ».

Un nouveau CSE se tiendra le 23 juillet pour préciser cette stratégie et le nombre d’emplois concernés. « On s’attendait à ce type de dispositifs, mais le délai pour négocier sur les trois sujets, entre fin août et le 23 septembre, nous paraît relativement court », a déclaré Véronique Pigueron de la CFE-CGC, premier syndicat chez ADP, à l’Agence France Presse. Elle ajoute « bien vouloir négocier pour les volontaires qui voudraient partir », mais ne veut pas entendre parler de baisse de rémunération.

ADP ouvre Orly 4 et les négociations sur l’emploi 1 Air Journal

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