La compagnie aérienne Nolinor Aviation a annoncé le lancement d’OWG (Off We Go) au Québec, qui reliera la province à certaines destinations des Caraïbes. Et ce alors que la pandémie de Covid-19 n’a toujours pas permis au Canada de rouvrir ses frontières, et que la concurrence est particulièrement intense sur cet axe.

Préparée depuis l’année dernière « en toute confidentialité », la nouvelle compagnie aérienne a été lancée officiellement « contre toute attente » le 7 juillet 2020 par Nolinor, jusque là spécialisée dans les vols vers le Grand Nord québécois. Basée à l’aéroport de Montréal-Pierre Elliott Trudeau, OWG disposera de trois Boeing 737-400 achetés d’occasion et entièrement reconfigurés pour accueillir 158 passagers (en 3+3) dans les sièges TiSeat E2 d’ExpliSeat.

Si elle reste vague sur les destinations (« les opérations débuteront dans les prochains mois ») et sur les prix, avec sur son site un compte-à-rebours indiquant 53 jours ce mercredi, OWG affirme qu’elle ne sera pas une low cost. Pour « offrir des tarifs concurrentiels », OWG a opté pour des aéronefs « qui ont fait leurs preuves » ; ils seront « suivis en temps réel à l’aide d’un système de communication sophistiqué ». L’ensemble des travaux a nécessité un investissement de plusieurs millions de dollars, souligne le communiqué de Nolinor ; en plus de ces innovations technologiques, la nouvelle marque mise sur « la qualité de son personnel » pour offrir une expérience de voyage qui surpassera les attentes des clients.

« La portion en vol vers votre destination devrait faire partie intégrante de vos vacances. Les lignes aériennes traditionnelles ont fait le choix de couper année après année dans la qualité des services sans se préoccuper de l’expérience des passagers. Notre objectif est de gagner le cœur des Québécois avec une nouvelle ligne aérienne dont la mission est de faire « tripper » à nouveau les voyageurs », indique Marco Prud’Homme, le Président d’OWG.

Lancer une nouvelle compagnie aérienne en pleine crise sanitaire est audacieux, d’autant qu’elle vise un marché « vers le sud » où sont déjà présentes en force Air Canada, Air Transat, WestJet et Sunwing. « Avec 3 avions de 158 places et des vols d’environ 3,5 à 5 heures, le nombre de passagers que pourra transporter OWG n’est pas énorme, ce qui lui laissera bien peu de marge de manœuvre pour casser les prix », analyse Mehran Ebrahimi, professeur à l’Université du Québec à Montréal, dans La Presse.

Mais la déstabilisation du marché pourrait aussi profiter à OWG : « quand on regarde comment les compagnies aériennes se sont comportées avec les gens qui voulaient un remboursement, je pense qu’il y a de l’espace pour attirer la sympathie. On n’a pas l’intention de remplacer qui que ce soit, mais de se tailler une place de niche », explique Marco Prud’Homme, président de Nolinor.

Le siège sélectionné pour OWG est le dernier siège de la gamme Expliseat, le TiSeat E2. Il offre selon son constructeur « une efficacité de transport optimale en réduisant le poids total des avions de Nolinor de 1,1 tonne tout en gardant un siège exceptionnellement confortable. Le siège est inclinable jusqu’à 12cm avec une combinaison de mousses pour un vol confortable jusqu’à 7h. Grâce à des solutions très innovantes à la fois ultralégères mais aussi très résistantes en titane et fibre de carbone, TiSeat E2 offre les meilleures performances en termes de confort, d’esthétique et d’ergonomie ».

La nouvelle OWG reliera le Québec aux Caraïbes 1 Air Journal

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La nouvelle OWG reliera le Québec aux Caraïbes 2 Air Journal

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