La compagnie aérienne Brussels Airlines a conclu un accord avec ses partenaires sociaux sur des mesures structurelles « ouvrant la voie à un avenir rentable à long terme ». Mais un millier des plus de 4000 emplois sont menacés.

Annoncé le 26 juin 2020, l’accord entre la direction de la compagnie nationale belge et le comité d’entreprise porte sur des mesures structurelles « visant à accroître la compétitivité de la compagnie aérienne et à offrir des perspectives à long terme à ses employés ». Elles permettront selon un communiqué de Brussels Airlines d’augmenter la productivité et de réduire les coûts unitaires, et réduisent « autant que possible » le nombre de licenciements forcés. Un soutien professionnel en termes de recherche d’emploi et de changement de carrière sera fourni aux employés qui quittent la compagnie.

L’accord « préserve également 75% des emplois, répartis de manière égale entre les services ». La priorité de la direction et des syndicats a été d’examiner « toutes les options possibles », pour éviter autant que possible les licenciements forcés. Grâce à des options alternatives, qui comprennent la retraite anticipée, le travail à temps partiel, le crédit-temps, le départ volontaire et le congé sans solde, le nombre de licenciements forcés « peut être limité à un minimum ». Pour les employés qui quittent l’entreprise, Brussels Airlines propose « un outplacement pendant 12 mois pour les aider dans leur transition de carrière, en coopération avec l’agence Travvant ».

Il y a dix jours, le groupe Lufthansa laissait entendre selon le quotidien belge La Libre qu’il pourrait se débarrasser de sa filiale belge, la laisser tomber en faillite ou bien la vendre. Depuis, les actionnaires du groupe ont approuvé l’aide d’Etat de 9 milliards d’euros (en échange d’une entrée dans son capital à hauteur de 20%), mais il envisage toujours de supprimer 22.000 emplois équivalent temps plein, soit 16% des effectifs mondiaux, dont la moitié en Allemagne. 

Les partenaires sociaux de Brussels Airlines, qui représentent plus de 4000 employés des différents départements (pilotes, personnel de cabine, Maintenance & Engineering, opérations au sol et fonctions administratives), s’interrogent évidemment sur ces nombres, qui ne seront détaillés que dans un mois environ. D’autant que Brussels Airlines précise que si un plan de redressement « est indispensable pour surmonter la crise et devenir structurellement compétitif », les discussions en cours pour assurer le financement de l’entreprise « restent essentielles ». Le transporteur national belge « espère une issue positive » des discussions en cours sur le soutien financier nécessaire pour surmonter les conséquences de cette crise sans précédent et pour restructurer l’entreprise, Lufthansa n’a pour l’instant rien annoncé, et l’Etat belge négocie son aide qui pourrait atteindre 290 millions d’euros.

« Parvenir à un accord avec nos partenaires sociaux et assumer conjointement la responsabilité des changements structurels pour Brussels Airlines, est une étape clé vers une entreprise compétitive à long terme. Je tiens à remercier les représentants syndicaux d’avoir franchi cette étape cruciale avec nous. En mettant en œuvre notre plan de redressement, nous commençons à construire une compagnie aérienne financièrement saine qui deviendra d’abord plus petite et structurellement rentable avant de connaître à nouveau une croissance. Cela créera des perspectives pour ses employés, ses clients et ses partenaires », a déclaré Dieter Vranckx, PDG de Brussels Airlines.

Brussels Airlines : un quart des emplois menacés 1 Air Journal

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