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Mort de Pascal Clément, ancien ministre de la justice

Pascal Clément avait été garde des sceaux et ministre de la justice (2005-2007) sous la présidence de Jacques Chirac, ainsi que ministre délégué aux relations avec l’Assemblée nationale (1993-1995) dans le gouvernement d’Edouard Balladur.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 juin 2020 à 10h34, modifié le 21 juin 2020 à 13h56

Temps de Lecture 2 min.

Pascal Clément, le 28 mars 2007 à la chancellerie à Paris, lors de la cérémonie de scellement de la loi constitutionnelle du 23 février 2007 relative à l'interdiction de la peine de mort.

L’ancien ministre de la justice Pascal Clément est mort dimanche 21 juin à Paris, à l’âge de 75 ans, des suites d’une infection pulmonaire, a annoncé sa famille. Celle-ci a précisé qu’il était négatif au Covid-19.

Avocat de formation, Pascal Clément avait vu son rêve de devenir locataire de la Place Vendôme se réaliser en 2005 lorsqu’il a été nommé garde des sceaux et ministre de la justice sous la présidence de Jacques Chirac. « Il a été très heureux d’être nommé garde des sceaux. Cela avait un sens très particulier pour lui. Il se faisait une très haute idée de la justice », a réagi dimanche le procureur de Paris, Rémy Heitz. Ce dernier s’est dit « très ému » par le décès de M. Clément, dont il avait été le chef de cabinet en 1994 lorsqu’il était ministre délégué aux relations avec l’Assemblée nationale.

Ministre de la justice, Pascal Clément avait beaucoup travaillé sur l’affaire d’Outreau : on lui doit la réforme post-Outreau, entraînant notamment l’enregistrement audiovisuel des gardes à vue et des auditions des juges d’instruction. En décembre 2005, après l’acquittement des six accusés, il leur avait présenté « ses excuses ». Mais pour le Syndicat de la magistrature (SM), il n’avait proposé que « des mesurettes » au lieu de faire une réforme de fond.

Alerte enlèvement

Dans un communiqué diffusé dimanche, Nicole Belloubet, ministre de la justice, a salué « le parcours d’un homme profondément engagé au service du droit », rappelant certaines initiatives dont Pascal Clément fut à l’origine, comme le bracelet électronique et le développement du plan Alerte enlèvement, « qui a montré sa très grande efficacité pour protéger les enfants ». Créé en février 2006, le dispositif Alerte enlèvement consiste à lancer à la radio, à la télévision et sur les panneaux des gares et autoroutes une alerte pour rechercher un enfant enlevé et son ravisseur présumé.

De nombreuses personnalités de droite ont par ailleurs salué dimanche la mémoire de celui qui avait été président du conseil général de la Loire, de 1994 à 2008, et avait également présidé la commission des lois de l’Assemblée nationale entre 2002 et 2005. « Je veux rendre hommage à mon ami Pascal Clément. Il m’accueillit comme jeune députée à la commission des lois. Quand il fut nommé garde des sceaux, nous avons mis en place ensemble le dispositif Alerte enlèvement qui a sauvé tant de jeunes enfants ! », a ainsi écrit la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, sur Twitter.

De son côté, Dominique Bussereau, ministre de l’agriculture dans le gouvernement de Dominique de Villepin lors du passage de M. Clément à la justice, a fait part sur le réseau social de son chagrin, saluant un « complice et ami, des Jeunes giscardiens, du Parlement et du gouvernement » et un « homme de talents et d’humour ».

Né le 12 mai 1945 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Pascal Clément avait débuté sa carrière chez les Jeunes républicains et indépendants, mouvement dont il occupa la vice-présidence (1971-1976). Il resta fidèle à cette famille libérale et accéda en 1998 à la vice-présidence de Démocratie libérale (DL), derrière Alain Madelin.

Le Monde avec AFP

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