Publicité

Décès de l'ancien ministre de la Justice Pascal Clément

L'élu de la Loire s'est éteint ce dimanche à l'âge de 75 ans. Ministre sous Jacques Chirac mais également député, il était reconnu à l'Assemblée pour ses compétences en matière de droit.

Ministre de la Justice, Pascal Clément avait présenté « ses excuses » aux six accusés de l'affaire Outreau, en décembre 2005, après leur acquittement.
Ministre de la Justice, Pascal Clément avait présenté « ses excuses » aux six accusés de l'affaire Outreau, en décembre 2005, après leur acquittement. (AFP)

Par Denis Meynard

Publié le 21 juin 2020 à 15:51Mis à jour le 21 juin 2020 à 20:23

Décédé dimanche, à 75 ans, des suites d'une infection pulmonaire, Pascal Clément ne laissait pas indifférent. En 2008, les électeurs du département de la Loire, où il exerça presque tous les mandats locaux, plus celui de député, de 1978 à 2012, signifièrent sans ménagement la fin de l'idylle à cet avocat de formation qui avait choisi un an plus tôt de reprendre la robe au profit d'un cabinet parisien spécialisé dans le droit des affaires, alors qu'il venait d'être reconduit dans son mandat parlementaire.

Issu du Parti républicain, ministre délégué aux Relations avec l'Assemblée nationale (1993-1995), président de la commission des lois en 2002, Pascal Clément décrocha son bâton de maréchal en tant que ministre de la Justice, de 2005 à 2007, sous la présidence de Jacques Chirac. Une carrière politique qui ne lui aura toutefois pas permis d'assouvir un désir secret : représenter la France à l'étranger, notamment au Saint-Siège.

Craint et respecté localement

Le destin de ce fils du philosophe et écrivain Marcel Clément, proche de la fraction traditionaliste du clergé, l'a conduit dans la Loire, d'où est originaire Laure de Choiseul Praslin, magistrat et descendante d'une famille d'aristocrate, avec qui il aura quatre enfants. À la fois craint et respecté localement, Pascal Clément n'avait pas hésité à mettre à l'écart le gaulliste Lucien Neuwirth, en 1994, pour s'emparer du pouvoir à la tête de ce département. Il y fut le mentor d'Yves Nicolin (LR), devenu député-maire de Roanne, qui a réagi à son décès en saluant « l'artisan de la réalisation du dernier maillon de l'A89, synonyme de désenclavement de notre territoire ».

Denis Meynard

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres
Publicité