Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, est séduite par l’exemple de l’Autriche qui a décidé d’interdire la vente de billets d’avion à moins de 40 euros pour lutter contre le dumping des compagnies low cost.

« Je pense que c’est assez choquant de faire croire que faire un Paris-Marrakech ou un Paris-Prague, ça coûte 15 euros. Ça coûte beaucoup plus que ça à la planète », a déclaré vendredi la ministre au micro de France Inter. Selon la ministre française, « l’urgence climatique » nécessite de telle mesure pour limiter le trafic aérien et réduire les émissions CO2 des avions. Dans les faits, un prix plancher permet surtout surtout de préserver les compagnies traditionnelles (Air France donc en France) de la concurrence des low-cost (easyJet, Ryanair, Vueling, etc) qui pratiquent régulièrement des prix d’appel, parfois inférieurs à 10 euros, pour attirer une large clientèle.

Le 9 juin dernier, le gouvernement autrichien a annoncé sa décision de fixer à 40 euros le prix plancher d’un billet d’avion, justifiée par sa volonté d’aller vers un transport aérien « plus durable et socialement équitable ». « Il ne sera plus possible de proposer des billets dont le prix est inférieur aux taxes et aux frais réels. En Autriche en moyenne, cela veut dire à 40 euros », a précisé la ministre de l’Environnement autrichienne Leonore Gewessler (Verts), avant de promettre qu’il n’y aura plus « à l’avenir de billets à bas coût sur le dos du climat et des salariés. Dans l’UE, nous sommes pionniers contre le dumping des low-cost ». Parallèllement, le gouvernement a fait adopter une taxe de 30 euros sur tous les vols inférieurs à 350 kilomètres.

Environnement : Elisabeth Borne favorable à un prix plancher du billet d'avion 1 Air Journal

Beauvais @SAGEB