
Son travail était « tendre et beau, simplement », écrivait Le Monde en 1983, rendant compte alors d’une exposition itinérante qui était passée par Bâle, Francfort-sur-le-Main, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris puis l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne. L’artiste suisse Markus Raetz est mort à Berne (Suisse), le 14 avril, à l’âge de 78 ans.
Il avait été une des révélations de l’exposition, devenue mythique, organisée à Berne par Harald Szeemann en 1969, « Quand les attitudes deviennent forme », et repéré très tôt par deux grands conservateurs de musées : Rainer Michael Mason, qui dirigeait alors le cabinet des estampes du Musée d’art et d’histoire de Genève, lequel commença à collectionner Raetz dès 1969 (il a depuis publié le catalogue raisonné de ses gravures), et Kynaston McShine, qui l’inclut en 1970 dans l’exposition « Information », au Museum of Modern Art (MoMA) de New York.
Après Arnold Bode, qui l’exposa à la Documenta de Cassel en 1968, Harald Szeemann, encore lui, le fit participer à celle de 1972 et l’historien d’art Rudi Fuchs à celle de 1982. A Paris, il était représenté depuis 1981 par la galerie Farideh Cadot, qui le montrait régulièrement et fut partie prenante dans l’organisation de la plupart des grandes expositions qui lui ont été consacrées par des institutions en France, comme celle de la Maison européenne de la photographie (MEP), à Paris, en 2003, celle très complète du Carré d’art de Nîmes en 2006, ou celle de la Bibliothèque nationale de France en 2011.
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