Moqué et détesté pour sa bêtise, Rudy Gobert a pourtant "sauvé l'Amérique"

Le joueur de NBA fut en quelque sorte le patient 0 du sport américain.

N. Ch.
Moqué et détesté pour sa bêtise, Rudy Gobert a pourtant "sauvé l'Amérique"
©Belga

Le joueur de NBA fut en quelque sort le patient 0 du sport américain.

On ne juge pas un procédé à son simple résultat. Si Rudy Gobert, excellent pivot mais mauvais shooter à distance, avait tenté un "trois points" de sa moitié de terrain au beau milieu d'un match, sans être menacé par le buzzer, il aurait sans doute pris une soufflante de son coach même si ce panier était chanceusement rentré.

Dans des proportions plus graves, le pivot des Utah Jazz avait cru bon de terminer une conférence de presse en touchant tous les micros devant lui pour montrer à quel point le coronavirus ne l'effrayait pas. C'était le 9 mars dernier. Deux jours plus tard, il était testé positif au Covid19 et devenait ainsi le premier sportif professionnel des Etats-Unis mis en quarantaine. Dans les heures qui suivaient, tout le sport américain (basket-ball, hockey sur glace, baseball, football, Indycar, etc.) était alors mis à l'arrêt.

Evidemment, il y a eu le temps des moqueries. Et des insultes, aussi. Car de nombreux fans n'ont pas digéré d'être privés de leur sport préféré à cause de l'insouciance du frenchie. Désormais, Rudy Gobert (guéri depuis vendredi) pourrait devenir un héros bien malgré lui. Celui qui avait fourni des excuses publiques pour sa négligence est peut-être bien à l'origine de plusieurs vies sauvées. Combien de stades aurait rempli l'Amérique avant le lockdown, si le cas Gobert n'était pas venu mettre fin à toutes ces manifestations ? 

Un éditorialiste du New York Daily News a ainsi écrit ceci: "Gobert est devenu un des personnages les plus importants jamais vus par le monde du sport. Ce monde, il l'a fait disparaître et l'a sauvé par la même occasion". Dans USA Today, on note que "son immaturité nous a peut-être sauvé. Il y a eu un vrai coup de projecteur sur les dangers que représente ce virus". Traité de "couillon" puis de "héros par accident" dans d'autres médias, Gobert aurait tout simplement "sauvé l'Amérique" selon un dirigeant de franchise cité anonymement par le Toronto Star.

Soulignons enfin que Rudy Gobert, après ses excuses, avait versé plus de 500.000 dollars pour la lutte contre le coronavirus.

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