La crise sanitaire que le monde entier connaît aujourd’hui sera également économique et sociale. Parmi les nombreux domaines touchés, le secteur immobilier envisage le pire pour les mois à venir et ce, dans beaucoup de pays.

En Espagne, le quotidien espagnol El Periodico parle du secteur immobilier comme l’un des futurs grands perdants de cette crise. Les experts prévoient des chutes dans les ventes à partir de ce mois de mars, qui pourraient atteindre 60 % par rapport à 2019. Alors que l’année 2019 s’était terminée avec des chiffres de vente positifs et que 2017 et 2018 ont été les meilleures années après la crise de 2008, le secteur pourrait connaître à nouveau des mauvais jours. Pour le premier semestre de 2020, les experts attendent des chiffres jamais vus depuis 2009 et 2010. Même si la crise actuelle est nouvelle et inconnue, et qu’il est impossible de prédire le comportement du marché immobilier pour 2020, le journal parle de plusieurs mois de paralysie qui vont affaiblir le secteur.

À New York, même phénomène. Alors que la ville est à présent confinée comme l’Espagne, le secteur immobilier est frappé de plein fouet par la crise, selon un article du New York Times. Déjà avant la fermeture des écoles et des commerces, 25 % des vendeurs de biens immobiliers du pays avaient déjà changé les termes de leurs contrats avec les acheteurs à cause du virus.

Les agents immobiliers s’adaptent

Partout, le secteur ajuste ses habitudes à la crise. En Espagne, où les visites ne sont plus possibles à cause du confinement, elles continuent de se faire virtuellement, grâce à des vidéos.

À New York, quand les visites pouvaient encore se faire, tout le monde prenait des précautions. Certains visiteurs se voyaient demandés d’enlever leurs chaussures ou de ne rien toucher dans la cuisine et la salle de bains, par exemple. Le ménage était fait avant et après chaque visite, maisons et appartements étaient désinfectés de fond en comble. Certains agents apportaient des stylos en cas de signature de contrat et les laissaient aux acheteurs ou leur demandaient de les jeter après utilisation. Ils étaient aussi nombreux à appeler les acheteurs la veille de la visite, pour s’assurer qu’ils n’étaient pas malades ou qu’ils n’étaient pas sortis du pays récemment. Malgré ces mesures, beaucoup d’acheteurs annulaient leurs visites et fuyaient en banlieue ou dans leur résidence secondaire. Et ça, c’était avant…